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51. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « IX. » pp. 44-46

Et je crois qu’il a voulu dire en substance ; si votre conscience ne vous rend ce témoignage que vous m’aimez, et que vous m’aimez beaucoup et parfaitement, c’est-à-dire plus que vos intérêts, plus que vos parents et plus que vous-même, afin d’accomplir le nombre de cette triple répétition, ne vous chargez point de ce soin, et n’entreprenez point de gouverner mes brebis, pour lesquelles j’ai répandu tout mon sang.

52. (1775) Voyage en Italie pp. 206-208

Deux hommes se battent ; celui qui est blessé répand du sang ; on le voit couler.

53. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21

La Tragédie en pleurs vient nous dépeindre les plus grands crimes des humains ; l’Innocence opprimée nous intéresse à son sort ; le Vice triomphant se fait haïr, détester ; on répand avec délices, des larmes de bienfaisance. […] Il sortit avant la fin de la Piéce, en s’écriant, qu’il serait honteux qu’on le vît répandre des larmes, lui qui se baignait chaque jour dans le sang.

54. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IV. Du Conquérant de Sans-souci. » pp. 88-120

Il a composé & répandu par-tout un livre contre Machiavel & sa politique ; ouvrage très-médiocre, comme tous ceux qui sont sortis de sa plume ; mais ouvrage auquel sa conduite sert de réponse ; il est lui-même son accusateur. […] La guerre suivante, pour l’élection du Roi de Pologne Stanislas, ne fut ni moins tragique par le sang qu’elle fit répandre, ni moins comique par les rôles qu’y joua lâ Prusse. […] Cet aveu de sa foiblesse & de sa mauvaise foi, qu’on ne rougit pas de répandre dans toute l’Europe, ne décele pas moins les principes d’honneur & de probité de philosophie Angloise, aussi fidele à ses engagemens que la Prussienne. […] Ce ne sont que des compilateurs, leurs chefs-d’œuvres des plagiats, des répétitions : il n’y a de neuf que l’excès de l’impiété, & l’impudence à les répandre, ou quelquefois l’hypocrisie à les déguiser sous un air de modération qu’on nomme tolérance, bienséance, patriotisme, qui arrête les plus grands attentats contre la Divinité, & la puissance royale qu’on ébranle. […] Je n’abandonne point mon projet, mais je m’y prend différemment : je fais répandre sourdement dans toute sorte d’ecrit le mépris pour tout ce qui tient à la religion, Prêtres, Ministres, sur-tout la Cour de Rome, peu à peu mes sujets s’y accoutument & se defont des préjugés.

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