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49. (1590) De l’institution de la république « SIXIEME TITRE. Des Poètes, et de leurs vertus, item quels Poètes on peut lire et quels on doit rejeter des Théâtres. » pp. 117-127

Or l’air qui est entre la mer et le ciel, ils le consacraient au nom de Junon, laquelle ils disaient être sœur de Jupiter, pour la semblance, et pour la conjonction grande, que l’air a avec le ciel, comme si elle semblait être femme à Jupiter, pour sa mollesse : et quant à l’air pur, ils l’ont appelé, Pallas, la disant être fille de Jupiter : pucelle, pour ce que l’air pur ne se corrompt nullement du monde : et née du cerveau de Jupiter, pour ce qu’il tient le plus haut lieu : ils la disent aussi Triple, à cause du Printemps, de l’Eté, et de l’hiver :Cælius Rho[diginus, Antiquæ Lectiones] li. 8. ch. 18. […] Car elle est fort élégante, et sa diction est pure et nette, et accommodée au parler et devis commun. […] est fort élégant, net, Latin, et pur :Epist. 3. li. 7. ad Atticum.

50. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVI. Il y a des divertissements plus utiles et plus décents que les spectacles. » pp. 138-149

Quelle joie pure et douce naît surtout de l’attachement inviolable à son devoir et du renoncement aux plaisirs défendus ! Cette joie est inaltérable comme la vertu qui la produit, et n’est jamais sujette à de fâcheux retoursbj. » « Une âme belle et sensible n’a-t-elle pas au sein de sa famille, et dans le goût même des lettres et des arts, des plaisirs plus purs qu’elle puisse se permettre ?

51. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre premier. Des Spectacles des Grecs. » pp. 3-6

La seconde ne concerne que les divers amusemens de quelques particuliers, dont les chaudes & vives imaginations, se sont faits divers ébats mysterieux ; tantôt sous le voile de Religion, tantost sous un pretexte de Politique, souvent par une pure ostentation, quelquefois par exemple ou par occasion, mais toûjours pour divertir le public, dont la joye estoit pretieuse, & passoit pour le seul bien universel & approuvé de la raison & des sens.

52. (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132

Dans la plus-part des Fables que nous auons veuës, nous n’auons rien veu qui leur fust propre, rien qui fust pur, rien qui fust reconnoissable. […] Il nous donne tacitement à entendre que la Grandeur seroit vn defaut, si elle estoit où elle ne doit pas estre ; & qu’il ne faut pas que la Comedie pense hausser de prix en s’aggrandissant, puis que la Mediocrité luy est tombée en partage ; Et qu’il y a vne Mediocrité toute d’or, toute pure, & toute brillante, que l’Antiquité a reconnuë, qui est sans doute celle de Terence & de l’Arioste. […] Ils ne se souuiennent pas qu’il y a deux sortes d’Eloquence ; l’vne pure, libre & naturelle ; l’autre figurée, contrainte & apprise ; l’vne du Monde ; l’autre de l’Eschole ; l’vne qui n’a rien que le sens commun, & la bonne nourriture ne puissent dicter ; l’autre qui conserue l’odeur & la teinture des liures & des sciences.

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