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76. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — IX.  » p. 4623

Pourquoi, disent-ils, ferons-nous scrupule d'aller à la Comédie, puisque les gens qui font profession de piété y vont bien ?

77. (1675) Traité de la comédie « X.  » pp. 286-287

Pourquoi, disent-ils, ferons-nous scrupule d'aller à la Comédie, puisque des gens qui font profession de piété y vont bien ?

78. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25

La bonne police ne devrait pas souffrir qu’on livrât cette profession auguste à la risée du public, non plus que l’état ecclésiastique et religieux. […] Ce ridicule ne peut qu’affaiblir le respect, et je ne doute pas que le dégoût des jeunes Magistrats pour leur robe, leur empressement à la quitter au sortir de l’audience, leur penchant à se déguiser par des habits de couleur, des galons, des colifichets, des frisures, si opposées à la décence de leur profession, à la disposition des ordonnances, à la discipline du palais, ne vienne principalement du ridicule qu’on lui donne au spectacle. […] Débarrassés de la gênante décence de leur profession, n’étant point connus, et se flattant de ne pas l’être, ils s’y permettent impunément tout ce que la passion inspire, que le théâtre enseigne, que la mauvaise compagnie applaudit, que l’incognito autorise. […] Non : on ne se gênera pas, et la profession sera négligée.

79. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

Or il est certain qu’il a justifié beaucoup la comédie, puisqu’il a dit que la profession des comédiens n’est pas mauvaise de sa nature, & que l’on peut sans péché contribuer à leur subsistance, pourvû que cela se fasse avec une juste modération. […] P., je ne croi pas que tous les comédiens soient damnés, car ils ne sont pas encore tous morts ; & l’on ne peut être damné qu’après sa mort : mais je les croi tous en état de damnation ; & ils courent grand risque de l’être, s’ils ne quittent pas une profession si indigne, & s’ils ont le malheur de mourir dans la résolution de continuer toujours un métier si hazardeux. […] défend aux laïcs, sous peine d’excommunication, d’éxercer la profession de comédien ou de danseur, & ordonne de déposer les Clercs qui l’auront éxercée. […] Les Empereurs Valentinien, Valens & Gratien, ont suivi en cela les loix de l’Eglise & les sentiment des saints Docteurs, en défendant qu’on admît aux Sacremens les comédiens, même au lit de la mort ; à moins qu’ils ne jurassent entre les mains des magistrats, de ne plus éxercer leur profession en cas qu’ils revinssent en santé, quelque douleur qu’ils témoignassent de leurs péchés d’ailleurs. […] P., combien le salut des comédiens est en danger par une telle profession.

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