/ 273
52. (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42

Ne vaudroit-il pas mieux qu’on jouât sur ces théâtres, pour un prix modique, les pieces de nos bons auteurs, que de débiter au peuple ces pieces infâmes qui lui inspirent le goût du vice, au lieu de l’amour des vertus. Ces petits spectacles, à un très-bas prix, ne sauroient nuire aux grands théâtres ; car aucun de ceux qui les suivent, ne pourroient supporter de voir jouer les mêmes pieces aux délassemens, aux associés, etc. […] Pourquoi ne pourroit-il pas rire à George Dandin, et pleurer à Zaïre, pour 6 et 12 sols, puisque le prix des autres théâtres lui en interdit l’entrée ? […] C’est qu’il se formoit aux théâtres, où tous les citoyens, sans distinction, étoient admis ; dans les fêtes publiques, où les grands poëtes et les grands historiens récitoient leurs belles compositions et disputoient le prix ; et dans les places publiques où il entendoit l’éloquence, tantôt douce, tantôt foudroyante, de ses orateurs. […] Enfin les curiosités, les spectacles ambulans étoient grévés, sinon de priviléges, du moins de permissions qui ne s’obtenoient qu’à prix d’argent.

53. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158

Comme si toute cette parure Typographique, donnoit du prix à son ouvrage, & le faste de l’acquéreur qui croit faire montre de sa science & de sa richesse. […] L’irréligion, la malignité, l’indécence en font tout le prix. […] On est sur la scéne si naturalisé avec l’indécence, qu’on aime mieux blesser la vérité & la vraisemblance dans les choses saintes, que de ne pas livrer ses charmes aux yeux du public, comme des femmes qui ont l’impudence de venir à l’Eglise en babit de théatre plutôt que de ne pas recueillir le tribut des crimes qu’elles y vont mandier, & qu’elles achetent aux prix de leurs ames.

54. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28

Ces grands et superbes spectacles, donnés sous le ciel, à la face de toute une nation, n’offraient de toutes parts que des combats et des victoires, des prix et des objets capables d’inspirer aux Grecs une ardente émulation, et d’échauffer leurs cœurs de sentiments d’honneur et de gloire. […] A-t-on besoin même de disputer sur les différences morales des sexes, pour sentir combien il est difficile que celle qui se met à prix en représentation, ne s’y mette bientôt en personne, et ne se laisse jamais tenter de satisfaire des désirs qu’elle prend tant de soin d’exciter ?

55. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XIII. La Comédie considérée dans les Acteurs. » pp. 26-29

Est-ce connoître le prix du sang qui a été répandu pour nous ?

/ 273