Nous avons seulement voulu faire sentir le caractere des amours du théatre, l’aveuglement & le malheur de ceux qui s’y livrent, même des plus grands Princes.
La Marquise qui le prit par charité chez elle, parce qu’il n’avoit pas du pain, en faisoit son amusement, parce qu’il lui contoit plaisamment les galanteries de la Grenouillere, comme les Princes avoient autrefois des boussons qui les divertissoient.
Le Monde présent étant fait pour le Monde futur, les Princes de la Terre doivent travailler pour l’Eglise : mais il ne s’ensuit pas qu’ils n’aient point d’autres règles à suivre que celles qu’a l’Eglise dans son gouvernement ; il suffit qu’ils fassent observer les lois divines et ecclésiastiques autant qu’il est en leur pouvoir, et qu’ils n’en fassent point de contraires.
Les Amautas étaient des Philosophes du Pérou, sous le règne des Incas : ils enseignaient les sciences aux Princes & aux Gentilshommes : ils composaient des Comédies & des Tragédies, qu’ils représentaient devant leurs Rois & les Seigneurs de la Cour aux Fêtes solennelles. […] Mais depuis le retablissement de la Comédie, les Peuples éclairés n’ont pas besoin d’un vain éclat pour reconnaître leurs Princes ; ils mesurent leur Majesté par leurs bienfaits. […] Les enfans des Princes d’Asie y dansèrent des Pyrrhiques, espèces de Ballets figurés, qui représentaient différentes actions, quelquefois très-libres.