Après tous ces ridicules, jettés sur la nation, M. de Voltaire ajoute qu’elle s’en fût sauvée ; que le théâtre se seroit relevé de son premier état d’infamie, sans les déclamations éternelles des Calvinistes & des Jansénistes. […] « Ils sont assez avancés, ou, si l’on aime mieux, assez pervertis, pour pouvoir entendre Brutus & Rome sauvée, sans avoir à craindre d’en devenir pires. » Lequel croire de M. d’Alembert ou d’un citoyen qui veut sauver sa patrie de la corruption ; qui ne lui présage qu’abomination & que malheurs, si l’on ne l’écoute ; qui eût pu s’appuyer de la raison que donne Cornelius Nepos pour marquer la différence des mœurs des Grecs & des Romains : C’est que les comédiens étoient estimés des premiers, & qu’ils étoient déshonorés chez les autres. […] Notre premier acteur eut la gloire d’en faire pleurer quelques uns à Zaïre, à Brutus, dans un voyage qu’il fit à Genève.
Il y a des enfans du premier lit qui en sont toujours la triste victime. […] Le Christianisme n’a fait que remettre les choses dans leur premier état, & confirmer la loi primitive. […] Mettre à prix la tête de quelqu’un, permettre au premier venu de le tuer, ce qui n’est pas toujours un acte juridique, mais de simple volonté, comme celle de Marius, de Scilla, des Triumvirs ; elle ne fait aucun changement dans l’état de la personne, & n’a pas besoin de réhabilitation après l’orage.
Il prétend qu’on n’y doit pas moins instruire que toucher & comme ce premier devoir est plus facile à remplir que l’autre, parce qu’il n’y a rien qui coute moins à trouver qu’un lieu commun, & que l’homme est naturellement porté à donner des avis, on les séme avec profusion.
Les deux premières furent écrites au P.