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295. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140

Mais, supposant avec lui que tout languit, que tout est triste sans les femmes, que le souverain bonheur est cette jouissance physique, & dans le fonds il est vrai que cet amour pur est bien rare, quoique les apologistes du Théatre nous aient quelquefois bercé de cette chimere, puisqu’en effet les femmes ne plaisent & ne cherchent à plaire que par les sensations, & qu’elles excitent les plus vives, surtout au Théatre, qui est le regne du seul plaisir physique, dont tous ses amateurs sont épris, que c’est leur vie, leur béatitude, qui les jette dans l’ivresse & le délire ; est-il moins vrai, dans les principes de la Religion, qu’il n’est pas permis d’exciter, de goûter, de désirer, d’attendre ce plaisir physique, d’y penser même volontairement, hors d’un légitime mariage ; par conséquent que le Théatre, où tout le fait naître, où tout s’en occupe, où tout s’en repaît, est le lieu du monde le plus dangereux pour la vertu, & où se commet le plus de péchés ?

296. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

Plût à Dieu, ajoute-t-il, qu’il eût bouché les oreilles. […] Esprit l’âme; vouloir donc que les Comédies et les Opéra puissent être l’occupation des Chrétiens, c’est vouloir que Jésus-Christ s’y plaise, et que le S. […] Ses défenseurs diront tant qu’il leur plaira, qu’ils trouvent des règles d’une Morale exacte dans ses ouvrages. […] Plût à Dieu que tout le monde entrât dans les maximes de ce saint Evêque ; nous verrions bientôt cesser les Bals et la Comédie. […] C’est le rendez-vous que Dieu déteste davantage et où le Démon se plaît le plus : c’est l’assemblée où toutes les maximes de la Religion sont le plus ouvertement combattues.

297. (1697) Lettre à Mme la Marquise de B. « A MADAME LA MARQUISE DE B… » pp. 302-316

Remarquez, s’il vous plaît, Madame, que je ne vous parle que de votre temps.

298. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9

Du reste, ce n’est pas au théâtre à m’en faire un crime ; la satire est son aliment, la plaisanterie est son langage ; et plût à Dieu qu’il respectât toujours assez la vérité et la décence, pour ne pas mériter la plus rigoureuse censure par sa malignité et ses bouffonneries, et donner à tous ceux qui le fréquentent, un ton de causticité et de frivolité, dont on ne se corrige presque jamais !

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