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77. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — I. Fin principale de l’Incarnation du Verbe. » pp. 5-6

13 en vivant dans le siécle présent avec tempérance, avec justice & avec piété, étant toujours dans l’attente de la béatitude que nous espérons, & de l’avénement du grand Dieu & notre Sauveur Jesus-Christ .

78. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40

C’est au reste l’idée que présentent les images de piété, chassée des appartemens, & reléguée chez le Portier ; où la Réligion vat-elle se nicher ? […] Au contraire, le regne de la peinture est plus florissant que jamais ; on n’a banni que les images dévotes, on n’est iconoclaste que de la piété, on lui a substitué des images indécentes, Venus, à la Sainte Vierge, Jupiter, Mercure, les Nimphes les Graces aux Saints, la galanterie aux vertus, les crimes aux mystères. […] Le goût du théâtre a donc fait main basse sur la piété, & a fait monter le vice sur le trône. […] Acteurs & actrices, dieux & déesses, métamorphoses d’Ovide, contes de la Fontaine, etc. on ne voit, on ne parle, on ne pense, on n’aime, on ne respire que le théâtre, nul vestige de Réligion ; c’est par prudence, dit-on, une image dévote occasionneroit des railleries impies, cela peut être ; le théâtre a monté le monde sur le ton cinique, surtout contre la piété & les gens pieux. […] Au reste, quelle excuse frivole, on craint le ridicule de la piété & de ses dehors, & pour l’éviter on tombe dans les apparences & dans l’excès de l’irréligion & du vice.

79. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. » pp. 93-168

Sang-farouche avait déjà donné une étrange preuve de sa Religion : « Lorsqu’un homme va chez une femme de qualité, il doit être saisi de frayeur, et tout tremblant : c’est ma pensée qu’il y a beaucoup de piété à cela. […]  » Telles sont les actions de grâces que rendent à Dieu nos Dramatiques ; telle est la nature de leur piété, qu’une passion brutale en est la matière. […] Les Tragiques de la Grèce ont plus de piété et écrivent plus conformément au système de la Religion naturelle. […] Le même Chœur exhorte à la piété et à la confiance aux Dieux ; et assure un sort funeste aux superbes et aux impies. […] Car la piété le rendra plus agréable à Jupiter que tous les autres titres, quels qu’ils soient ; elle accompagne les hommes en l’autre monde, et on trouve toujours son compte avec elle, soit pendant la vie, soit après la mort.

80. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « II. » pp. 9-11

Il fuyait les fables impertinentes et puériles dont vous faites vos triomphes, et la piété faisait son exercice continuelle.

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