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222. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Suite d’Elisabeth d’Angleterre. » pp. 33-82

Il est certain que ses partisans même en conviennent qu’Elisabeth ne fut jamais dévote, même dans la Religion qu’elle professoit : jamais aucun exercice de piété dans la journée, elle alloit rarement à l’Église, & n’y paroissoit que comme à la salle d’audience ; pour se donner en spectacle avec la plus grande pompe dans les occasions d’éclat ; on l’y voyoit toujours distraite, sans attention, sans respect à la prière au service, à la parole de Dieu ; elle n’aimoit point les Sermons, & quand il lui plaisoit, elle interrompoit & faisoit descendre le Prédicateur, prétendant avoir le droit de le faire en qualité de Gouvernante de l’Église, au spirituel & au temporel elle disoit que deux ou trois Prédicateurs suffiroient pour tout un pays, à la mort même elle ne donna aucun signe de piété, & renvoya fort brusquement son Évêque qui lui faisoit quelque exhortation. […] L’Église Romaine l’employe avec fruit pour maintenir la dévotion des Fidèles, & les Protestans qui absolument décharnent le culte, suppriment les cérémonies, dépouillent les Temples, & les Ministres connoissent mal le cœur humain, & ne ménagent pas les intérêts de la piété ; mais on a raison de se moquer d’un système de Religion bisarre & inouï dans le Christianisme, dont une partie détruit l’autre.

223. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

Il est aisé de sentir que, les mêmes raisons de piété qui les font fermer, doivent empêcher de les ouvrir. […] Tous ces obstacles sont levés d’abord après Pâques, le théatre sanctifié va maintenir, augmenter cette piété qu’on craignoit qu’il n’empêchât d’acquérir : ce sera un exercice de dévotion. […] Nous ne lui disputons aucune couronne littéraire ; mais nous voudrions qu’il eût respecté la piété & les bonnes mœurs, & que le Journal des Savans, ouvrage sérieux & sage, qui mérite l’estime & la confiance du lecteur, n’eût pas donné de la vogue, par un éloge sans borne, mais plutôt par des restrictions de préservatif qui missent à couvert les intérêts de la vertu, & éloignassent l’innocence du danger qu’elle court.

224. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Suite du Clergé Comédien, » pp. 52-67

Louis, où, sous les loix & les auspices de la pieuse fondatrice, on donne à la noblesse françoise les plus belles leçons les plus beaux exemples de la piété chrétienne, si on en excepte les égaremens du spectacle.

225. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182

Les Italiens & les Espagnols sont naturelment dévots, aussi voit-on dans quelques unes de leur Comédies des Processions dans les règles, & tout ce qui a rapport à la piété.

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