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245. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75

Racine étoit trop persuadé que la Scène Françoise ne pouvoit se soutenir sans amour. […] En un mot, continue Racine, je suis persuadé que les tendresses ou les jalousies des Amans ne sauroient trouver que fort peu de place parmi les incestes, les parricides, & les autres horreurs qui composent l’histoire d’Œdipe & de sa malheureuse famille.

246. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

On a beau dire qu’on en sort sans blessure : on ne le persuadera jamais à S. […] Pour persuader le Lecteur, son zele joint toujours à ses exhortations la même abondance de Doctrine. […] Il en résulte que ce Protestant étoit persuadé que l’universalité morale de nos Docteurs les condamne. […] Mais nous sommes persuadés que M. […] Il y paroît persuadé que ces Romans font peut-être plus utiles même que l’Histoire.

247. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

Mais on se persuadera encore ordinairement, pour ne pas dire toujours, qu’on n’a rien à craindre de ce côté-là, et, en attendant, on va s’exposer volontairement, par curiosité ou par récréation, c’est-à-dire sans nécessité, à un danger prochain de péché mortel que l’on ne peut manquer de trouver dans un spectacle notablement obscène.

248. (1764) De l’Imitation théatrale ; essai tiré des dialogues de Platon : par M. J. J. Rousseau, de Genéve pp. -47

un Protagore d’Abdère, un Prodicus de Chio, sans sortir d’une vie simple & privée, ont attroupé leurs contemporains autour d’eux, leur ont persuadé d’apprendre d’eux seuls l’art de gouverner son pays, sa famille & soi-même ; & ces hommes si merveilleux, un Hésiode, un Homere, qui sçavoient tout, qui pouvoient tout apprendre aux hommes de leur tems, en ont été négligés au point d’aller errans, mendiant par tout l’univers ; & chantant leurs vers de ville en ville, comme de vils Baladins !

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