/ 478
83. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106

Pour moi je pense qu’ils mettaient peut-être tout uniment le nom des Acteurs au commencement de chaque Scène, & avant l’instant de repos que nous appellons entre-Acte. […] Mais de profondes réfléxions m’ont conduites à penser différemment. […] Qu’on ne pense pas se sauver à l’aîde de la musique ; elle a son terme aussi-bien que tout ce qui est dans la Nature.

84. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

Agathon, soit donc que nous considérions la convenance des saintes mœurs du Christianisme, avec les dispositions naturelles du génie des femmes ; soit qu’on pense que les autres Religions les ayant tenues, et les tenant encore dans une sorte d’esclavage bien dur, Jésus-Christ leur donne une douce et glorieuse liberté : Qui pourra douter que son Évangile ne soit pour elles encore plus que pour nous, la loi de grâce ? […] Pas trop, Agathon, pas trop, la partie est plus forte que vous ne pensez ; et il y a bien des choses qui font un grand contrepoids à ces articles fâcheux. […] J’ai pensé oublier le plus nécessaire de tous les moyens qu’on puisse employer à cette réformation ; parce que j’ai dessein de traiter une autre fois cette importante matière : C’est de donner aux filles une autre éducation qu’on n’a pas fait depuis quarante ans.

85. (1802) Sur les spectacles « FUITE DES MUSES ET DU BON GOUT : Peut-on compter sur leur retour ? » pp. 3-11

Je ne pense pas que personne me sache mauvais gré d’une observation aussi judicieuse et aussi importante, puisqu’elle embrasse tout ensemble et l’intérêt de l’art et celui de ses soutiens gémissants. On a taxé des billets jusqu’à vingt-quatre francs, sans penser que c’était exclure du spectacle les talents qui ne sont jamais riches. […] [NDE] Nogaret pense peut-être à Ronsard.

86. (1675) Traité de la dévotion « Chapitre III. De la trop grande sensibilité aux plaisirs de la terre ; troisième source de l’indévotion. » pp. 58-65

On apprend au siècle présent des crimes auxquels peut-être il n’aurait jamais pensé : on l’avertit que ce qui s’est fait autrefois se peut encore faire aujourd’hui ; ainsi l’on fait des exemples de ces actions qui avaient cessé d’être des crimes. » Cependant c’est la tragédie de laquelle on peut avec le plus de couleur défendre l’innocence. […] Bernard, est la consolation divine, c’est une femme chaste mais jalouse, qui méritant seule d’être aimée, ne se peut donner à celui qui court après les étrangères. » C’est pourquoi Salomon crie, vanité sur tous les plaisirs de la terre, desquels il avait fait expérience à ses dépens ; car il avait pensé lui en coûter le salut éternel : C’est pour cela même que David déclare si souvent qu’il ne veut point avoir d’autre plaisir que celui de son Dieu.

/ 478