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361. (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156

D’ailleurs le plaisir superficiel et momentané qu’elles peuvent produire, est encore affaibli par la nature de ce plaisir même, qui tout imparfait qu’il est, a l’inconvénient d’être trop recherché, et, si on peut parler de la sorte, appelé de trop loin. […] Le seul caractère qui lui convienne dans la Tragédie, est celui de la véhémence, du trouble et du désespoir : ôtez-lui ces qualités, ce n’est plus, si j’ose parler ainsi, qu’une passion commune et bourgeoise. […] Vous feriez le procès sur le même principe, à tous les Auteurs de pièces de Théâtre, bien plus obligés encore que les Comédiens, de se transformer dans les personnages qu’ils ont à faire parler sur la scène. […] Qui peut avoir le bonheur ou le malheur de parler d’elles sans intérêt ? […] Mais quand la suppression de ces deux derniers articles produirait, pour parler votre langage, « un affaiblissement d’Etat » aa, je serais d’avis qu’on se consolât de ce malheur.

362. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187

Quel chien de Latin me parle-tu là ? […] Madame, lui répondit-il, il est de la meme espece que le vôtre ; je parle un Latin de fou, & vous un Latin de femme. […] Cette légereté n’eût pas fait fortune au près d’elle ; elle ne pouvoit souffrir qu’on parlât de l’honneur des Dames. […] On oublioit que cette même bible défend aux femmes de parler dans l’Eglise. […] Aussi libre dans ses discours que dans ses mœurs, vice commun dans son pays, il parla un jour fort licentieusement des amours du Comte d’Essex.

363. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dixième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 242-243

Parlez-moi de vos deux jeunes Compagnes : Monsieur D’Alzan croit que nous les aurons ici : je voudrais que vous me les fîssiez connaître d’avance.

364. (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84

des vertus de préjugé… une corruption religieuse & politique , de ce qu’au lieu de nous avoir parlé de vraies vertus, il ne nous a pas dit que tout meure avec nous. […] Par un excès d’indécence aussi criant que ridicule, ne les voyons-nous pas encore exercer cet art damnable, lors même que la nature ne parle plus en eux, & qu’ils ne sont plus bons que, ce qu’on appelle, pour le conseil ? […] Il est clair que l’esprit qui les inspire ne parle qu’en leur propre & privé nom, & qu’ils ne sont les interprêtes ni d’un Etat ni d’une Religion, qui se réunissent (voyez ci-après page.. […] V. 18.) a parlé par sa bouche en cette occasion, comme quand il a dit (p. 96. […] Je parle encore ici au nom de tous mes Concitoyens, je n’en excepte que ceux qui composant cette espèce d’hommes, ne méritent pas d’être comptés parmi nous ; mais je leur déclare en même-temps que (p. 6.

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