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359. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « LIVRE QUATRIEME. » pp. 1-3

Ces divisions, qui par les différentes espèces développent les diverses branches de l'art dramatique, nous paraissent propres à en dévoiler le dangereux crime.

360. (1765) Apologie du théâtre français pp. 1-4

***  O spectacle charmant, où la Scène française Paraît dans son éclat et dans son plus beau jour.

361. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318

Les belles courses se font dans les Carrieres justes & reglées ; l’adresse paroît davantage dans la justesse que dans le desordre ; & la modestie a des appas plus fins & plus doux que l’échapement & que la debauche. […] Ce doit estre un frontispice bien-entendu, qui fasse esperer quelque chose, au de-là de ce qu’il offre à nos yeux, & dont la magnificence attire un favorable prejugé de ce qui ne paroît pas encore. […] L’action mesme du Balet en paroît plus continuée, ou du moins l’interruption en est plus deguisée par les paroles, ou par les Chanteus, ou par les Machines, & par mille autres accessoires, & il semble que le Tout ne se pouvoit presque pas passer de cette Partie. […] Et enfin, cét amas qui parut curieux & nouveau, ne fut que la suite d’une vieille fadaize, & ne produisit que des railleries & des mépris. […] Sans doute que cette partie a paru souvent agreable & curieuse, sur tout depuis quelques années que le soin en est tombé en de bonnes mains, & telles qu’il faut, ou du moins qu’il me semble qu’il faut en telles occasions.

362. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94

Apollon n’osa paroître en personne, dans cette brillante inauguration ; il eût été éclipsé par l’Apollon Voltaire, bien plus grand Apollon que lui ; on l’eût obligé de lui rendre hommage, & les Dieux sont trop fiers pour ramper devant un mortel. Mais, toute sa cour y parut en cérémonie. […] Le Lieutenant de la police de Rouen & de Paris, qui connoît le genre de gloire qui s’y distribue, & à quel genre de combattans, doit rire en apprenant à quelle maison le grand Voltaire doit sa gloire ; il n’a paru aucun grand Prêtre à la cérémonie, à qui donc Voltaire écrit-il sous ce nom ; il doit être bien engourdi puisqu’il faut le secouer, & lui faire enfanter quelques vers, qui sans doute ne sont pas mauvais, puisqu’il n’est pas juste de marquer sa reconnoissance en mauvais vers ; la secousse doit avoir été légere, ou sa léthargie bien profonde ; car ses vers sont bien mauvais. […] On lui donne septante-cinq ans, pour avoir lui seul toujours valu vingt hommes illustres ; il a du dès le berceau être un prodige ; il a été pourtant trente ans à paroître sur l’horison.

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