Pour le malheur de notre sexe, dès qu’un homme paraît blessé par nos charmes, une tendre compassion doit-elle nous intéresser par lui, malgré nous-mêmes ? […] Quelle dignité n’aurait pas l’ouverture de notre Iphigénie sur une Scène qu’on pourrait étendre à une profondeur qui paraîtrait immense ! […] Dès qu’une jeune personne sera mariée, elle cessera de paraître sur le Théâtre national. […] La Danse y paraîtra dans un degré de vraisemblance & de convenance avec les Pièces, qui servira de modèle pour nos Tragédies. […] C’était encore sur le Théâtre que paraissaient les Orfelins élevés aux dépens de l’État, lorsqu’ils étaient parvenus à l’âge de se gouverner par eux-mêmes.
Cela ne paroît pas dans ses productions ; on n’y trouve qu’une connoissance médiocre de l’histoire de France, & une idée très-superficielle de l’histoire de l’Eglise. […] La Colonie parut trop licencieuse au public. […] Il en donne une excuse plaisante, il dit qu’ayant vu dans le magasin de la comédie Italienne des décorations qui lui parurent singulieres, on lui dit qu’elles avoient été faites pour une comédie qui n’avoit pas été jouée ; il imagina d’en faire une sur ces décorations, comme M. […] C’est le goût du temps & celui de l’Auteur (comme il paroît dans ses Essais sur Paris). […] Il y a un trait à remarquer : Le premier dénouement, dit-il, me parut traînant, je le changeai (c’est pourtant le même) ; au lieu de l’hymen & de la fidélité, qui sont deux personnages toujours tristes (quelle invitation à la vertu !)
L’hérésie des Iconoclastes, qui parut vers le milieu du huitieme siecle, n’avoit aucun rapport avec le théatre ; & ces hérétiques, non plus que les autres, ne se sont point avisés de jouer le Clergé. […] Toutes les pieces qui conduisent à employer des termes sacrés ou mystiques, doivent être bannies du théatre : les sujets tirés de l’Ecriture ne doivent jamais y paroître. […] Elles le sont moins que les Comédiennes, qui outrent tout en ce genre ; on méprise, on traite de Comédiennes celles qui se montrent dans l’état où l’on paroît au théatre. […] Cependant, deux pages après, Fagan dit qu’elles sont trois ou quatre mois par an sans paroître sur la scène, & dans le temps le plus rempli la plus nécessaire ne paroît que trois fois la semaine.
Aristobule s’excuse sur ce que c’est une coutume si générale parmi les gens de qualité, qu’il ne peut refuser à ses amis de les y accompagner, sans leur paraître ridicule et sans leur être un sujet de risée, ou de mépris. […] Ils ajoutent tous deux, qu’ils n’y vont que dans le seul dessein de se récréer et de se délasser l’esprit par un divertissement, qui leur paraît innocent : les Comédies d’aujourd’hui étant beaucoup châtiées et beaucoup plus sérieuses et plus honnêtes, que ne l’étaient les pièces de Théâtre des siècles passés : et qu’enfin c’est une coutume reçue dans tous les pays les mieux policés, sans même excepter Rome, où est le premier Siège de la Religion. […] Car l’Eglise a condamné les jeux de théâtre dans tous les siècles, ainsi qu’il paraît par les Ecrits des Saints Pères, qui ont invectivé contre ces vains et pernicieux amusements. […] La quatrième est, qu’il ne paraît guère possible que ces Religieux puissent emprunter, ou louer ces sortes d’habits, des personnes qui les ont sous leur garde, sans leur donner quelque occasion de curiosité, et de juger de l’usage qu’ils en veulent faire : ce qui ne peut leur donner qu’une fort mauvaise édification de leur conduite, et les porter à les décrier et à s’en entretenir avec d’autres séculiers, qu’on sait n’être déjà d’ailleurs que trop portés au mépris des Prêtres et des Religieux par le seul endroit que la vie à laquelle leur état les engage, condamne les maximes et la conduite des gens du siècle. […] Parce que ce ne sont pas des Religieux qui représentent les différents personnages qui y paraissent ; mais des écoliers séculiers. 2°.