On lui donne d’abord un air d’érudition, on lui fait citer des passages d’Ezechiel, qu’elle n’a jamais vu, & dont on rapporte mal le latin au bas de la page finde parietem, fendez la muraille (il faut dire fode percez).
se prostitue jusqu’à toucher des Cartes et des Dés : et l’on n’a qu’à feuilleter les Saints Pères et les Auteurs Ecclésiastiques, il n’y a guères de pages où l’on ne trouve quelque chose contre les Jeux.
Le mensonge, la flatterie, l’artifice, sont bassement mis en œuvre pour tromper le Prince, lui faire garder le diadème qu’il a envie de quitter, et avoir le plaisir d’assassiner un Souverain et ce même homme qu’on peint avec les couleurs les plus odieuses : « Si l’on doit le nom d’homme à qui n’a rien d’humain, A ce tigre altéré de tout le sang Romain… Et jamais insolent ni cruel à demi, etc. » Le même Cinna qui vient de tracer ce portrait, lui dit quatre pages après : « N’imprimez pas, Seigneur, cette honteuse marque A ces rares vertus qui vous ont fait Monarque.
Si l’Actricisme est un Exercice honnête (comme il en convient page 65), d’où vient suggérer cet odieux moyen de l’anéantir ? […] Il est si vrai, que la Comédie, tant criminée par les Misomimes de tous les siècles, travailla néanmoins toujours a la correction des mœurs, que Dion-Chrisostome demandait aux Alexandrins, s’ils n’avaient pas quelque Poète comique, qui pût reprendre leurs défauts ; & le Réformateur-Comédien cite (page 83) l’exemple d’un homme corrigé par une Comédie personnelle, dont la Représentation avait été autorisée par le Souverain.