Est-ce être crucifié avec Jésus-Christ, que d’éclater en des ris et en des immodesties indignes même d’un Païen ?
Assassiner un Païen c’est être un barbare, le convertir c’est être un Apôtre : Cortès fut un homme exécrable.
Pour connaître donc clairement quel est le sentiment de ces deux Pères touchant les Spectacles, il faut supposer qu’il y avait parmi les Païens plusieurs sortes de Spectacles : personne n’en peut disconvenir. […] On rend cette justice aux gens d’esprit et de Lettres qui étaient parmi les Païens, de croire qu’ils désapprouvaient et traitaient de superstition les cérémonies de Religion populaires, parmi lesquelles je ne fais pas difficulté de mettre une bonne partie de ce qui se passait dans certains spectacles ; et les plus sages étaient ceux qui savaient cacher leurs sentiments. […] Cependant c’est contre ces Jeux et ces Spectacles qu’il déclame, et non point contre ceux des Païens. […] Je vois d’abord que ce n’est pas des Spectacles des Païens qu’il parle ; mais de ceux que les Chrétiens faisaient eux-mêmes pour rendre à Dieu des actions de grâces des Victoires qu’ils avaient remportées sur leurs ennemis. « Aut victoria de hostibus a divinitate praestatur ». Ainsi ne pensez plus aux Spectacles des Païens.
Tous les Pères ont admiré la parole de cet Empereur Païen, qui croyait avoir perdu le jour, quand il l’avait passé sans faire aucune bonne action ; et les Chrétiens auront si peu de Foi, que de perdre inutilement le temps, que J. […] L’Empereur Théodose condamna les bouffons et les farceurs aux bêtes farouches ; et August et Marc Aurèle, tous païens qu’ils étaient, les faisaient mourir, ou les envoyaient en exil.