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119. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

Il est bien dur de voir anéantir l’autorité des livres saints, de l’Eglise, des Peres, des Païens mêmes, pour défendre les spectacles. […] Il est démontré que l’Ecriture-Sainte, l’Eglise & les Peres, la raison & les païens mêmes, ont toujours condamné les spectacles.

120. (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48

Les philosophes déjouèrent de tout temps les maximes détestables, l’ambition et les absurdités des prêtres des païens ; ils démasquèrent leurs jongleries, leurs charlataneries, étayées de prétendus miracles, dont les plus imposants n’étaient que des phénomènes de physiologie phantaziexoussique, qui, de nos temps, furent très improprement appelés du magnétisme animal. […] A ce hideux tableau de la Divinité chez les païens, qui ne reconnaît le portrait des prêtres eux-mêmes ?

121. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127

Sa philosophie l'en éloignait par principe de vertu ; et par zèle pour sa religion, ne pouvant l'interdire à tout le monde, il voulait du moins que les Prêtres Païens s'en abstinssent, pour donner du crédit au paganisme par cet air de piété, à l'exemple des Chrétiens, qui n'y allaient jamais, et auxquels dans son système de persécution il n'eût pas manqué de défendre d'y paraître, s'ils l'eussent fréquenté, pour se moquer d'eux, ou d'ordonner d'y aller, pour les corrompre, s'il eût espéré d'être obéi. […]  » Tout cela suppose en effet que les Chrétiens n'allaient jamais aux spectacles, que l'Eglise le leur avait toujours défendu ; et n'en eût-elle pas fait encore la défense, elle aurait dû pour son honneur ne pas se montrer moins zélée pour la pureté qu'un Empereur Païen et apostat.

122. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

Si du temps des Pères, il y avait encore en quelques endroits un Autel ou une Idole, c’était la coutume des Païens d’en avoir partout : il y en avait dans les Salles des Palais ; il y en avait dans les Places publiques, comme S. […] Mais de peur qu’il ne semble que j’en veuille excuser quelques-unes, je prétends comme tous les gens sages ont prétendu, et parmi les Païens et parmi les Chrétiens, que la Comédie même séparée de l’idolâtrie et de l’impureté grossière, est encore assez mauvaise pour être condamnée, à cause de la vanité, de la fausseté, des ajustements qu’on y voit, de la Compagnie galante qui y assiste, et des passions qui y sont représentées d’une manière si vive. […] Faut-il donc qu’un Chrétien autorise par un Écrit public, ce que les Païens n’ont pû approuver ? […] Pleurons pendant que les gens du monde, et les Païens se réjouissent, afin que lorsqu’ils commenceront à tomber dans la douleur, nous soyons dans la joie ; de peur que si nous voulons à présent nous réjouir avec eux, nous ne soyons alors affligés avec eux. […] Enfin ils emploieront tous leurs soins à représenter avec un zèle pieux, et avec autant de véhémence qu’il leur sera possible, combien les Comédies, qui sont la source et la base presque de tous les maux et de tous les crimes, sont opposés aux devoirs de la Discipline Chrétienne ; combien elles sont conformes aux dérèglements des Païens ; et que comme elles sont une pure invention de la malice du démon, le Peuple Chrétien les doit entièrement abolir. » Saint Charles ne se contente pas d’animer le zèle des Prédicateurs contre les Comédies, il arme encore le bras des Grands du monde pour les exterminer :Const. et Decret.

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