/ 239
187. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

Vous m’avez dit vingt fois vous-même, que les Comédiens étaient fort circonspects sur cette matière, et qu’ils ne voulaient pas souffrir, quand ils acceptaient une Pièce qu’il y eut rien d’indécent ou de libre, pas même une équivoque, ni la moindre parole sous laquelle on put cacher du poison ; comme de fait on n’en trouve point dans les Comédies qu’on imprime, ce qui prouve de soi que cette première condition se garde exactement dans nos Comédies, où l’on ne se sert point de ces paroles déshonnêtes ou impies, que l’Apôtre saint Paul, et après lui saint Chrysostome, nous ordonne de fuir, lorsqu’il nous exhorte, « de dire ni écouter avec plaisir ces sortes de paroles folles et impudentes, qui bien loin de nous devoir exciter à rire, ont de quoi nous obliger à pleurer ». […] Cela serait ridicule : et bien que par malheur il arrive un scandale, et qu’on en prenne occasion de pécher, c’est un scandale passif et non pas un scandale actif, (pardonnez-moi ces termes de l’Ecole) c’est une occasion prise et non pas une occasion donnée, qui est la seule qu’on ordonne d’éviter ; car pour l’autre il est impossible de s’y opposer, et quelquefois même de la prévoir.

188. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

Saint Charles Borromée fit ordonner, dans un concile provincial, que les prédicateurs reprendraient avec force le déréglement de ces plaisirs publics, que les hommes, séduits par une coutume dépravée, mettaient au nombre des bagatelles où il n’y a point de mal ; qu’ils décrieraient avec exécration les spectacles, les jeux, les bouffonneries du théâtre, et les autres divertissements semblables qui tirent leur origine des mœurs des Gentils, et qui sont contraires à l’esprit du christianisme ; qu’ils se serviraient de tout ce qui a été dit de plus pressant sur ce point par Tertullien, saint Cyprien, saint Chrysostôme et Salvien1 ; qu’ils développeraient avec soin les suites et les effets funestes des spectacles ; et qu’enfin ils n’oublieraient rien pour déraciner ce mal et faire cesser cette corruption.

189. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106

Depuis les premiers ordres que le Roi a donnés pour faire ériger à M. votre pere un témoignage éclatant de la protection dont Sa Majesté honore les hommes célèbres (c’étoit un mausolée dans l’Eglise où il est enterré), elle a considéré que le Temple des Muses étoit le lieu le plus convenable pour conserver la mémoire de leurs plus chers favoris, elle a ordonné en conséquence que le monument destiné à perpétuer la mémoire de M.

190. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

Enfin Marc-Aurele, qui souvent est désigné par la dénomination d’Antonin le Philosophe, ordonna que les Acteurs qui joueraient dans les Spectacles que certains Magistrats étaient tenus de donner au Peuple, ne pourraient point exiger plus de cinq pièces d’or par représentation, & que celui qui en faisait les frais ne pourrait pas leur donner plus du double.

/ 239