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10. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Extrait des Registres de Parlement, du 22 Avril 1761. » pp. 210-223

Eux retirés ; Examen fait dudit Imprimé, la matiere sur ce mise en délibération : LA COUR, ordonne que le Livre en question sera lacéré & brûlé par l’Exécuteur de la Haute Justice, au pied du grand Escalier du Palais ; fait défenses à tous Imprimeurs, Libraires, Colporteurs ou autres, de l’imprimer, vendre, colporter ou autrement distribuer, à peine de punition exemplaire : ordonne en outre que ledit François-Charles Huerne de la Mothe sera & demeurera rayé du Tableau des Avocats, étant au Creffe de la Cour, en date du neuf Mai dernier ; comme aussi ordonne que le présent Arrêt sera imprimé, lû, publié & affiché par-tout où besoin sera.

11. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la Comédie ? » pp. 10-27

Il ordonne aux Patriarches, aux Métropolitains, aux Evêques, d’y veiller avec soin, et de punir rigoureusement les coupables, jusqu’à les excommunier et les déposer. Il ordonne encore au Préfet du Prétoire, aux Gouverneurs de province, et à tous les Magistrats, sous peine de son indignation et de la privation de leurs charges, d’y employer leur autorité, et les menace enfin de la colère de Dieu, s’ils le négligent. […] C’était pour eux une irrégularité, et si par hasard quelqu’un avait été ordonné, il devait être déposé, et même l’Evêque qui lui avait imposé les mains : « Aliquos qui voluptates et editiones populo celebrarant ad honorem Sacerdotii pervenire quorum neminem ne quidem ad ordinem Clericorum oportuerat pervenire, tantæ usurpationi finis imponatur, et qui ordinati fuerint cum ordinatoribus suis deponantur. » C’est le décret qu’envoya le Pape Innocent au Concile de Tolède, et qui y fut mis comme une loi pour toute l’Espagne (Distinct. […] La plupart étendent la défense aux laïques, et un très grand nombre ordonnent aux Curés d’en avertir les Fidèles au prône, et de les exhorter à fuir les spectacles. […] Ce même canon, ainsi que bien d’autres, ordonne la déposition des Clercs, et l’excommunication des laïques, de quelque condition qu’ils soient, lorsqu’ils font le métier de Comédien, Joculatores, bouffonnes, gaillardos (ce latin, pour n’être pas de Cicéron, n’est pas moins intelligible).

12. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE I. Abrégé de la Doctrine de l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie. » pp. 2-17

porte : « Si les Comédiens veulent embrasser la Foi Chrétienne, nous ordonnons qu’ils renoncent auparavant à cet exercice, et qu’ensuite ils y soient admis, de sorte qu’ils n’exercent plus leur premier métier : que s’ils contreviennent à ce Décret, qu’ils soient chassés et retranchés de l’Eglise. […] Concile d’Arles, tenu l’an 314 s’explique en ces termes : « Quant aux Comédiens, nous ordonnons qu’ils soient excommuniés tant qu’ils feront ce métier.  […] On voit que ce Concile ordonne les mêmes peines que les précédents ; cependant il est certain que l’Idolâtrie ne paraissait plus sur les théâtres, dans l’intervalle du temps qui s’est passe jusques à ce Concile. […] Je ne rapporterai point les termes dont se servent les Rituels de Sens, l’Alet, de Langres, de Coutances, de Bayeux, de Reims ; mais tous ces Rituels ordonnent les mêmes peines contre les Comédiens.

13. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre I. Que les Spectacles des Anciens ont fait partie de la Religion Païenne. » pp. 2-35

Le triomphe ayant été ordonné en faveur de Marcus Fulvius Proconsul, il en vint remercier le Sénat, et déclara que le jour qu'il prit AmbrasieLiv. l. 39 Ville capitale des Etoliens, il avait pour sa victoire voué les grands Jeux à Jupiter, et reçu de la Province pour cet effet jusqu'à cent livres d'or, qu'il demandait être tirées des grandes sommes qu'il apportait dans le Trésor public ; sur quoi le Sénat manda les Pontifes, pour savoir s'ils pouvaient en conscience faire une dépense si extraordinaire, tant ils craignaient d'offenser la sainteté des Jeux. […] Adrien les ordonna au jour de la sienne ; à l'adoption d'EliusEuseb. […] Et cette prophétie ayant été bien examinée par le Sénat et par les Prêtres, on ordonna douze mille écus au Préteur pour en faire la dépense, et aux Prêtres d'y garder toutes les saintes cérémonies des Grecs. […] et Albinus firent les Jeux Romains, une pièce de bois tomba sur la Statue de la Déesse Pollentia qui fut renversée par terre, et le Sénat craignant que ce ne fût un présage de quelque grand malheur, ordonna que la célébration des Jeux durerait un jour [de] plus qu'à l'ordinaire, que l'on remettrait deux Statues de cette Déesse au lieu d'une, et que la nouvelle serait toute dorée.

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