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13. (1804) De l’influence du théâtre « PREFACE. » pp. -

Mais comme la véritable morale en doit toujours être la compagne inséparable, et que son ennemie naturelle, ou du moins trop ordinaire, est celle que nos Auteurs, ou nos Artistes dramatiques au nom de ceux-ci, ont quelquefois l’imprudence de publier et d’accréditer sur la scène, je n’ai pu considérer cette influence de la Chaire et du Barreau, sans examiner en même temps celle du théâtre, qui aujourd’hui chez nous, comme autrefois chez les Grecs et les Romains, semble attirer à lui tous les regards et tous les vœux de la multitude. […] Jetant ensuite un coup-d’œil rapide sur les malheurs déplorables dont l’Etat un jour serait la victime, si par la perte ou le trépas des Orateurs chrétiens, que la Providence a su nous conserver au milieu des tempêtes, la religion venait à perdre son plus beau lustre et son dernier appui, j’en ai conclu que rien ne nous importait d’avantage que de rétablir, dans tout leur éclat, ces maisons illustres, où le savoir et la vertu formèrent autrefois ces saints Docteurs, qui depuis ont rempli l’Univers du bruit de leurs heureux succès, et ont fait de la France le berceau comme le séjour ordinaire de la véritable éloquence.

14. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre V [IV]. De la Chaussure du Théâtre. » pp. 115-141

Leur grossiereté, leur figure, leur séjour ordinaire dans la poussiere n’ont rien de bien attrayant. […] Ils n’ont que des souliers ordinaires avec des brillans. […] Le brodequin étoit un soulier ordinaire, parce que la comédie ne représentant que des actions bourgeoises, les Acteurs y doivent être habillés & chaussés comme on l’est dans le monde. […] Cette nudité assez ordinaire dans les pays chauds, avoit fait établir la coutume que J. […] Dans les premiers siécles, il étoit défendu de célébrer la Messe avec la chaussure ordinaire, communément sale, sur tout à la campagne, & parmi les pauvres Prêtres.

15. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81

On met d’ordinaire les Romans au nombre des pièges du démon les plus dangereux. Et c’est certainement avec grande raison : car c’est là d’ordinaire où les jeunes gens commencent à se corrompre. […] Car pour l’ordinaire, l’on est bien plus susceptible du mal qui est enseigné, qu’on est touché de la peine qui le suit. […] Il lui fait consulter ses livres ordinaires, où elle apprend que, « Dans l’empire amoureux, Atys p. 29. […] Mais, comme cette passion aveugle d’ordinaire celles qui en sont possédées, elle lui répondit sottement :  « Non ; dans l’âge où je suis, Je ne veux plus passer pour bête, si je puis. » Enfin, elle s’échappa, et alla trouver son amant.

16. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124

Qualité commune presque à tous les bigots, qui, pour l’ordinaire, ayant peu de moyens et beaucoup d’ambition, sans aucun des talents nécessaires pour la satisfaire honnêtement, résolus cependant de l’assouvir à quelque prix que ce soit, choisissent la voie de l’hypocrisie, dont les plus stupides sont capables et par où les plus fins se laissent duper. […] On voit cela dans la mine du pauvre homme ; et c’est ce qui est un trait admirable de l’entêtement ordinaire aux bigots, pour montrer comme ils se défont de toutes les inclinations naturelles et raisonnables. […] Et sur cela, le Frère lui représente excellemment à son ordinaire, « qu’il sied mal à ces sortes de gens de se vanter des avantages du monde ». […] Sur cela, le Mari s’emporte pitoyablement, et conclut par un raisonnement ordinaire aux gens de sa sorte, « qu’il ne se fiera jamais en homme de bien ». […] La Vieille qui ne l’écoute pas, et qui est charmée de la beauté de son lieu commun, ravie d’avoir une occasion illustre comme celle-là, de le pousser bien loin, continue sa légende, et cela tout par les manières ordinaires des gens de cet âge, des proverbes, des apophtegmes, des dictons du vieux temps, des exemples de sa jeunesse, et des citations de gens qu’elle a connus.

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