Le succès des Théatres forains de la Foire & des Boulevards est sort supérieur à celui des François, des Italiens, de l’Opéra. […] Goesman, où tons les trois ont joue les rôles les plus dignes de l’Opéra bouffon, & dans ses écrits, très-longue farce qui fourniroit la matiere de dix ou douze à joindre aux Plaideurs de Racine ; ensuite dans son Barbier de Séville, où il a peint la Magistrature qu’il avoit attaquée au Palais.
Aristobule, homme de qualité, et Marianne sa femme, ont coutume d’assister à la Comédie et à l’Opéra. […] Ces Religieux ont coutume de se donner trois ou quatre fois par chaque année la récréation de représenter par eux-mêmes, et entre eux seuls, dans une Salle particulière quelques pièces de théâtre sur des sujets de piété : et pour cela ils se servent des vêtements, dont on use à la Comédie et à l’Opéra, et qu’ils louent moyennant une somme qu’ils paient à celui qui les a en garde.
La Danse de l’Opéra de Paris, est actuellement composée de dix Danseurs & de onze Danseuses qui dansent des Entrées seuls, & qu’on appelle premiers Danseurs ; les corps d’Entrées sont composés de vingt-un Danseurs & de vingt-un Danseuses, qu’on nomme Figurans, & la Danse entière de soixante-deux Sujets.
Quant à l’Opéra, je ne crois pas qu’il soit aisé de lui faire subir les Règlements de la Réformation : comme, en pareille matière, on ne doit pas faire les choses à demi, je n’en parlerai point ; ce sera au Magistrat préposé pour la Police des Spectacles à examiner les désordres qu’il faudrait réprimer, et dont je ne veux pas faire l’énumération.