Les Citoyens alors ne s’occuperont que de choses frivoles, parce que déchargés du fardeau des affaires, ils s’embarrasseront peu du tour qu’elles prendront, sûrs qu’allant bien ou mal, il n’en résultera pour eux ni gloire, ni reproche. Assez heureux pour n’avoir à s’occuper que de leurs affaires personnelles et de l’augmentation de leur fortune, tout ce qui n’y a pas un rapport direct, leur devient comme étranger ; mais dites-moi Monsieur, cette indifférence sur le bien général n’est-elle pas moins dangereuse que le zèle indiscret et l’esprit réformateur ?
N’est-il pas un peu ignoble que le Prince Russe, & le Baron son interprête, s’occupent de ces minuties d’intérêt, & en entretiennent le public ?
Les Religieux, à l’exception des Chartreux, ne vivent pas dans le silence & la solitude, ils sont toujours occupés, toujours avec leurs Supérieurs, leurs frères, souvent avec le monde.
Qu’on cherche la moindre preuve de gravité dans ces bouffonneries, ces ris immodérés, cet excès de passion, cette ivresse de plaisir, ce ravissement du chant, cet éblouissement des décorations, cette espèce d’extase où l’homme hors de lui-même, absorbé dans ces objets, n’est occupé que de ce qu’il voit, ce qu’il entend, ce qu’il sent dans ces momens de plaisir : Gravitas totaliter relaxatur.