Car au lieu de se rendre avec fidélité, et avec ferveur aux divins Offices, ils s’occupent à danser, et à dire des chansons profanes et indécentes ; et ils ne se causent pas seulement du dommage à eux-mêmes, en souillant la pureté de leur conscience par les péchés qu’ils commettent ; mais ils troublent les autres dans leurs dévotions. » c. […] Car encore bien que par le refroidissement de la charité, et de la piété Chrétienne, les fidèles commencent maintenant à donner moins de temps à ces actions saintes, et à demeurer moins assemblés dans les lieux saints ; il est néanmoins constant, que suivant l’usage des siècles passés, et suivant la discipline ancienne de l’Eglise, les jours des Fêtes étaient presque entièrement occupés par les exercices spirituels qui se faisaient dans les Eglises. […] « Il faut bannir, disent-ils, et les comédies, et les combats du Cirque, et toutes les autres choses qui ont été inventées pour la satisfaction sensuelle, afin que l’esprit des Chrétiens s’occupe pendant tout ce jour au culte divin » ;« Omni theatrorum, atque Circensium voluptate per universas urbes earumdem populis denegata, totæ Christianorum mentes Dei cultibus occupentur. » L. 5. c. th. lib. 15. tit. 5.
A quel grave sujet s’occupe son loisir ? […] sous un Héros qui remet les beaux Arts Dans un éclat plus grand que du Temps des Césars ; Sous un Roi si puissant, si glorieux, si juste, Dont la superbe Cour ternit celle d’Auguste ; Sous un Roi qui sans cesse occupe mes cent Voix, Et qui n’a point d’égaux, quoi qu’il soit tant de Rois ; Est-il quelque Talent qui doive être inutile ? […] « Pour t’occuper n’est-il point de Grand homme Si tu ne le choisis dans Athènes ou dans Rome ?
Cette vie si courte, ne mérite pas que nous en soyons tant occupés, & un Etre immortel ne doit travailler que pour l’Eternité. […] C’est ce qu’il ne dit point, parce qu’il n’est point ici occupé de cette utilité, non plus que dans le passage suivant. […] Les Spectateurs trouvent leur amusement & leur plaisir dans ces larmes. ἅμα χαιροντες κλάωσι, dit Platon, & ils sont contents du Poëte qui les fait verser, parce qu’il les a occupés pendant quelque tems. […] Or personne ne doute qu’on ne puisse s’occuper utilement de la lecture d’Athalie, de Britannicus, d’Iphigénie, de Phedre, &c. […] On dit ordinairement qu’elles sont nécessaires pour occuper une multitude de Citoyens oisifs, & que si dans une grande Ville, il n’y avoit point de Plaisirs publics, il y auroit plus de crimes secrets.
Basile sur ces paroles du Prophète : « On voit encore maintenant, dit-il, que les femmes Juives font de la Danse leur principal divertissement. » Saint Augustin encore, lorsqu’il dit, « que les femmes Juives feraient beaucoup mieux de s’occuper au Sacrifice le jour du Sabbat, que de le passer comme elles font dans l’exercice de la Danse ». […] Mais cet autre sorte d’exercice dans lequel on s’occupe pour délecter, et contenter les sens, n’est que trop fréquent dans le Christianisme, et on en use d’une manière tout a fait vicieuse, et désordonnée.