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21. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre premier. Des Spectacles des Grecs. » pp. 3-6

La seconde ne concerne que les divers amusemens de quelques particuliers, dont les chaudes & vives imaginations, se sont faits divers ébats mysterieux ; tantôt sous le voile de Religion, tantost sous un pretexte de Politique, souvent par une pure ostentation, quelquefois par exemple ou par occasion, mais toûjours pour divertir le public, dont la joye estoit pretieuse, & passoit pour le seul bien universel & approuvé de la raison & des sens. […] Ce combat donna occasion d’en faire un volontaire & funebre à l’honneur de l’Enfant devoré, & pour la consolation d’Hypsipile.

22. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre X. Des entrées faites aux Rois & aux Reines. » pp. 205-208

Cependant le Poëte ne laisse pas d’avoir occasion d’y reüssir, s’il veut s’en prevaloir, & se donner le soin de faire quelque dessein grand & juste, dont le mystere ou le sujet fasse tant d’impression sur les esprits, que la memoire s’en charge pour jamais. […] Telles singularités font un grand effet dans ces occasions.

23. (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43

Cette différence de conduite dans les confesseurs dépend souvent du défaut de sincérité dans les pénitents ; d’ailleurs le confesseur est juge du danger que court son pénitent dans telle occasion donnée. Ce qui n’est pas une occasion prochaine de péché pour une telle personne, peut l’être pour telle autre, vu sa faiblesse, son caractère, etc. […] D’ailleurs, est-il jamais permis de s’exposer à l’occasion de péché mortel, de soutenir les comédiens, de scandaliser le prochain, pour trouver compagnie ou pour la musique ? […] Or, supposé même que ce ne soit pas un péché mortel d’assister au spectacle, vous êtes au moins forcés de convenir que c’en est une occasion, et l’Esprit-Saint nous avertit que quiconque aime le péril y périra. […] C’est sur vous principalement que tombera la malédiction lancée par Jésus-Christ contre ceux qui sont une occasion de chûte pour les petits et les faibles.

24. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

Je ne sais pas même si dans une autre occasion, vos bons amis les Comédiens vous pardonneraient de les avoir ainsi confondus avec ceux que nous pourrions avec tous les Calepins appeler proprement Farceurs ou Bateleurs. […] Celui qui est pénétré d’une sincère et forte horreur du péché, ne se contente pas de le fuir, mais s’éloigne avec soin de toutes les occasions quelles qu’elles soient qui l’y peuvent porter. Je ne prétends pas dire pour cela que l’on soit obligé d’éviter même les occasions éloignées de pécher, on trouverait peut-être que j’outrerais la matière, et je ne veux pas ici faire le Casuiste ni donner des décisions : mais je dis seulement que les personnes qui ont une véritable horreur du péché, ne fuient pas seulement les occasions prochaines ; mais la peur qu’elles ont de la seule ombre du péché, leur fait éviter les éloignées, quoique je ne prétende pas les y obliger. […] Et pour croire que la Comédie ne nous est pas une occasion prochaine, ce n’est pas assez que de dire, et d’avoir même expérimenté qu’on n’y a point péché, car il y a bien des occasions prochaines, dans lesquelles on ne pèche pas toujours. […] Voilà deux dispositions qui me paraissent bien opposées : et je n’aurais jamais cru qu’on pût unir ensemble une véritable horreur du péché avec une disposition habituelle de s’exposer aux occasions qui peuvent y engager.

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