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121. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIX. Les Spectacles condamnés par les saintes Ecritures. » pp. 164-167

Quels sentiments auraient eus des fidèles, les païens eux-mêmes, s’ils avaient vu qu’avec cette loi si pure, si sainte et si parfaite, qui condamne jusqu’à la pensée du mal, qui oblige de tendre sans cesse à la perfection, ces fidèles eussent eu besoin d’un commandement particulier pour n’aller pas aux spectacles ?

122. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à rejeter. » pp. 313-318

Je n’en dirai pas d’avantage, parce que si je voulais expliquer les raisons qui me forcent à rejeter l’Ecole des Maris, je serais obligé de rappeller les endroits les plus dangereux de cette Pièce ; et je ne crois pas qu’il me convienne de faire revivre des idées que je condamne.

123. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

Pour des maris et des femmes légitimes, le plus mince bourgeois, s’il a des sentiments, ne s’est pas encore avisé de se pourvoir à cette pépinière, ou si quelque honnête famille, par l’aveugle entêtement d’un enfant, s’est vu obligée d’accepter une si honteuse alliance, le contrat a dû porter, par une clause bien expresse, que le futur ou la future quitterait la profession. […] On regarda comme une des plus odieuses tyrannies de Néron et de Caracalla, d’avoir quelquefois obligé les Sénateurs a jouer sur le théâtre. […] Depuis que les décorations, devenues très considérables, ont obligé de fixer les théâtres, ils ne courent plus tant ; ils vont pourtant pour de l’argent chez les Seigneurs et dans les collèges qui les demandent, et surtout en détail les Actrices sont très portatives chez quiconque veut les acheter. […] Marc Aurèle y était si opposé, que le bruit courut qu’il voulait abolir tous les divertissements publics, et obliger tout le monde à mener la vie philosophique.

124. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140

C’est à quoi leur conscience, leur honneur et leur devoir les obligent. […] Je réponds à cela, que la prudence et les maximes de la politique obligent souvent les Magistrats à tolérer malgré eux des choses, qu’ils n’approuvent pas, pour empêcher de plus grands maux et de plus fâcheux désordres qu’ils craignent. […] la rétractation publique qu’il l’a obligé d’en faire, n’est-elle pas une preuve visible, que bien loin de tolérer cet abus, il le condamne autant qu’il est en lui. […] Danses et les plaisirs ne sont mauvais que par les circonstances criminelles qu’on y ajoute, et je n’obligerais pas un Pénitent à s’en abstenir. » REPONSE. […] Il ne faut donc pas s’imaginer qu’il n’y a que des Moines qui soient obligés de mener une vie sainte et réglée, et que les gens du monde peuvent licitement se divertir durant toute leur vie.

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