/ 460
141. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « IX. » pp. 44-46

Et je crois qu’il a voulu dire en substance ; si votre conscience ne vous rend ce témoignage que vous m’aimez, et que vous m’aimez beaucoup et parfaitement, c’est-à-dire plus que vos intérêts, plus que vos parents et plus que vous-même, afin d’accomplir le nombre de cette triple répétition, ne vous chargez point de ce soin, et n’entreprenez point de gouverner mes brebis, pour lesquelles j’ai répandu tout mon sang.

142. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

Qui peut enfin compter le nombre des victimes qu’elle condamne à périr dans les horreurs d’une captivité d’autant plus dure, et d’autant plus étrange, que partout on affiche avec plus d’ostentation les douces vertus de la philanthropie. […] Un petit nombre de leurs imitateurs, heureusement échappés à la hache révolutionnaire, peut sans doute nous consoler de la perte de ces grands modèles. […] Si chaque auteur qui met dans la bouche de ses acteurs et l’imposture et le blasphème, était cité en justice réglée comme un ennemi de la morale publique, combien serait petit le nombre de nos écrivains qui échapperaient à la censure comme aux justes arrêts des tribunaux ? […] Or, quelles atteintes mortelles ne doivent pas donner à leur innocence le nombre infini de maximes empestées qui se débitent dans les tragédies, dans les opéra, et les expressions et les images licencieuses que présentent les comédies ? […] Pour remplacer, d’ailleurs, ces pièces équivoques ou licencieuses, que le bon goût et l’honnêteté réprouvent, n’avons-nous pas un grand nombre d’ouvrages excellents, mais que nos artistes dramatiques négligent avec un dédain si peu mérité ?

143. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

Elles sont en si grand nombre, qu’il serait difficile aux plus savants canonistes d’en faire un dénombrement. […] Déjà elle y entretient ses avant-postes à Montrouge, à Saint-Acheul et dans un grand nombre d’autres positions avantageuses, qui sont autant de repaires d’hypocrites et de fanatiques. […] Puis, malgré le nombre des assaillants, il enveloppe toute l’armée dans sa peau de lion et l’emporte comme dans un sac pour les déposer aux pieds d’Euristhée, roi de Mycènest.

144. (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229

Tertullien, dans le livre qu’il a fait des spectacles, entreprend de montrer que ces divertissements ne peuvent s’accommoder à l’esprit de la religion que nous professons, et aux devoirs d’un Chrétien : Que ce qui fait qu’ils ont tant de défenseurs, est la crainte que l’homme a qu’on ne diminue le nombre de ses plaisirs : Que c’est en vain qu’on se figure que les Chrétiens ne s’en abstiennent, que parce qu’étant résolus de souffrir la mort pour la foi, ils renoncent à toutes les voluptés de la vie, afin de l’aimer moins, et de n'être point retenus par les plaisirs, qui sont comme les liens qui nous y attachent ; mais qu’ils s’en abstiennent, parce qu’encore que ces divertissements ne soient pas défendus en termes exprès dans l’Ecriture sainte, néanmoins ils ne laissent pas d’y être suffisamment condamnés. […]  ; 3. parce que les spectacles sont du nombre des pompes du diable auxquelles nous avons renoncé par le baptêmeIbid. […] Il le faut, parce que les spectacles sont du nombre de ces pompes du siècle, et de ces œuvres du diable, auxquelles ils ont solennellement renoncé par leur baptême.

/ 460