/ 320
81. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21

Qu’on parcoure l’Histoire des Nations ; dans leur prémière grossièreté, elles méconnaissent le genre dramatique ; leur ignorance se dissipe-t-elle ? […] Ce n’est qu’en déclinant, qu’en retombant au sein de la barbarie, qu’une Nation laisse éteindre son goût pour les Spectacles.

82. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VII. Histoire des Cas de Conscience. » pp. 159-189

La comédie, dit-il, allume le feu des passions ; les Ministres de la Réligion la défendent ; dans la conscience on ne doit pas conclure de la tollérance publique, qu’il soit permis d’y aller ; si le théatre offre des avantages, il offre des dangers : l’autorité publique qui ne voit les objets qu’en grand, par des vues générales, croit devoir permettre cette école du ridicule, pour le délassement du citoyen, l’encouragement du génie & l’honneur de la nation ; mais en l’interdisant pour la conscience, on aura parlé en chrétien, en homme raisonnable. […] Le théatre étoit environné d’inscriptions à la louange de l’Empereur, & des trophées des nations qu’il avoit vaincues. […] De quelque maniere qu’on prenne le mot de sceptrum, par une autorité quelconque, & le mot de Juda, pour la tribu de Juda, & pour la nation entiere, qu’Hérode & son pere fissent ou non profession de la loi Judaïque, il est certain qu’ils n’étoient ni de la tribu de Juda ; ni-même Juifs d’origine. […] Car alors il n’y avoit point d’actionnaires ; on ne payoit point à la porte : on ne chargoit point les villes de la dépense, le Prince la faisoit toute, & de si petits princes n’auroient osé braver le goût, l’usage, la loi de la nation, comme avoit fait leur pere. […] C’étoit enseigner à la nation, la débauche, la prostitution, & lui en fournir les moyens.

83. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre premier. Des Spectacles des Grecs. » pp. 3-6

La premiere comprend ces Assemblées generales où l’on se rendoit de toutes parts, & dont la magnificence ou la solemnité attiroit vne foule de curieux des Nations les plus éloignées.

84. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [I] » p. 418

Il s’agit maintenant, sur notre Théâtre Français particulièrement, d’exciter à la vertu, d’inspirer l’horreur du vice, & d’exposer les ridicules : ceux qui l’occupent, sont les organes des premiers génies, & des hommes les plus célèbres de la Nation ; Corneille, Racine, Molière, Renard, monsieur de Voltaire, &c. leur fonction exige pour y exceller, de la figure, de la dignité, de la voix, de la mémoire, du geste, de la sensibilité, de l’intelligence, de la connaissance des mœurs & des caractères, en un mot, un grand nombre de qualités, que la nature réunit si rarement, dans une même personne, qu’on compte plus de grands Auteurs que de grands Comédiens.

/ 320