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113. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IX. Suite de la Rosiere. » pp. 213-230

Le prix consiste en une somme de 100 livres & une croix d’or sur laquelle sont gravés ces mots : A la plus sage, Fête des mœurs. […] Un soldat alla avec son épée graver ces mots avec attendrissement sur la porte de la Rosiere : ci git la vertu, comme on en vit à Strasbourg aller aiguiser leur sabre sur le Tombeau de marbre du Maréchal de Saxe en s’écriant : ci git la valeur. Ce mot peut signifier : ci habite la vertu, est encore en style d’épitaphe où il est plus communément employé : ci repose, ci est enfermé la vertu. […] Dans les nouveaux Colléges élevés sur leurs débris, on a fort peu de soin de la Religion des enfans ; les livres innombrables sur l’éducation, la plupart d’après l’Emile de Rousseau, à peine en disent un mot en passant, n’en prescrivent aucun exercice.

114. (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426

Si la vérité s’étendait jusqu'à parler de tout, elle eût eu mauvaise opinion de ses fidèles : car même il est plus utile bien souvent de taire quelques choses èsp commandements, que les exprimer : et souventesfoisq ils admonestent, lorsqu’ils sont retranchés de l’écriture : et aussi encore qu’ils soient écrits, on n’en sonne mot, pource qu’en lieu des préceptes, la sévérité parler ce que l’écriture a omis. […] et pour dire en un mot, qu’il n’y ait point de Spectateur, tout ira en fumée. […] [NDE] attrait = attire, mais le mot ne semble pas être recensé comme verbe. […] [NDE] Mot non attesté dans les dictionnaires, mais dont le sens est clair.

115. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

Le peuple sent-il la finesse du dialogue, l’harmonie des vers, la vérité des portraits, l’enchaînement des scènes, le jeu du dénouement, la noblesse des sentiments, en un mot les vraies beautés théâtrales ? […] Suidas fait venir ce mot du mois de Mai, aux premiers jours duquel il dit qu’on les célébrait, à la place des jeux de Flore (ludi Florales) que le christianisme a fait abolir. […] Baronius le fait venir d’un bourg de la Palestine, dépendant de Gaze, où il croit que ces jeux ont été institués, du mot Syriaque Majamas, qui signifie les eaux, parce qu’ils se célébraient au bord de la mer ou des rivières, ce qui les rendit si fameux à Antioche dans le faubourg de Daphné, où les eaux étaient abondantes, avec les débauches énormes que les délices du lieu, la superstition païenne, le caractère des habitants, ne pouvaient manquer de porter à l’excès. […] Peut-être est-ce le nom de quelque bouffon qui les inventa, comme le mot Histrion est dérivé d’un Hister, qui vint de la Toscane à Rome exercer le beau métier, l’utile talent de faire rire le peuple aux coins des rues ; ce qui, malgré l’établissement d’une comédie régulière, s’exécute encore dans les provinces, où les charlatans paraissent sur des tréteaux dans les places publiques.

116. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

En un mot, la doctrine de l’Eglise contre les spectacles étoit si claire & si constante, même du tems des Luthériens & des Calvinistes, qu’ils ne purent en disconvenir dans leur recueil intitulé, La discipline des protestans de France au seizieme Siécle, Chap. 14. […] En un mot, les autorités des Peres & des Conciles sont si multipliées, qu’on en a fuit un ouvrage sous le titre de : Tradition de l’Eglise sur la Comédie. […] Ce célebre Pontife, après avoir montré en peu de mots, la frivolité & la fausseté des raisons de cet Auteur, ajoute ce qui suit. […] Satisfait d’avoir copié mot pour mot, tout ce que l’Encyclopédie 1 avoit hazardé 15 ans auparavant, en faveur des Comédies & de leurs acteurs, il fait les aveux, qu’il y trouve, & ne pouvant nier l’éxistence des foudres de l’Eglise contre les Comédiens, que nous trouvons clairement consignées dans les Conciles ci-devant cités, pag. 5,6,7,8. […] En un mot, comme il est démontré pag. 34, les Comédiens péchent mortellement, chaque fois qu’ils jouent leur rôle.

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