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45. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77

Il me semble que les Grecs ni les Latins n’ont point connus le vrai genre de la Pastorale, aussi-bien que plusieurs peuples modernes de l’Europe. […] L’Italie moderne commença à lui donner un air convenable. […] Je crois pourtant qu’elle deviendra propre au Spectacle moderne. […] Essayons de donner des règles précises de la Pastorale telle que les Nations modernes la conçoivent, & telle qu’il faut qu’elle soit pour plaire à chaque Peuple en général, & particulièrement aux Français.

46. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre IV. Il faut que le nouveau Théâtre se fonde sur la Vérité & sur la Nature. » pp. 133-138

Démontrer que le genre du Théâtre moderne est de réunir la Vérité & la Nature, c’est prouver en meme tems qu’il peut s’élever au dessus des autres Spectacles. […] Ils ont une difficulté à vaincre que n’avaient pas les Tragiques Grecs, & que n’éprouvent point les Auteurs modernes des grands Poèmes Dramatiques ; leurs Héros étant pour ainsi dire sous nos yeux, nous pouvons comparer la copie à l’original, nous en sentirions bientôt les défauts.

47. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PRÉFACE. » pp. -

Je sais que, depuis quelques siècles et presque depuis l’établissement du Théâtre moderne, tout ce qui a été écrit, soit pour blâmer les Spectacles en général, ou pour les corriger, n’a pas été favorablement reçu du Public : et que c’est une entreprise qui a toujours essuyé les plus vives contradictions : je ne serais donc pas surpris de voir le Lecteur indisposé contre moi sur le seul titre de mon Livre. […] Je suis sûr que dans toute l’Europe, parmi les Pièces soit anciennes soit modernes, on en trouverait peu qui méritassent l’approbation de ces deux Saints Docteurs.

48. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21

Il est des esprits prévenus, qui ne peuvent souffrir le moindre établissement moderne, & qui traitent d’innovations dangereuses les choses utiles qu’on ose entreprendre. […] Je n’ai en vue que les vains raisonneurs, les prétendus philosophes du siécle, qui n’ont d’autre interêt à déprimer le Spectacle moderne, que pour soutenir leurs idées. Combien le Spectacle moderne diffère des autres Théâtres.

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