Quelqu’un a dit, en comparant les deux poëtes, Voltaire a mis de l’eau dans le vin de Crebillon. […] Les nuances des couleurs, les traits de la phisionomie, l’accent, les allures, le langage mettent entr’eux quelque différence. […] Tout ce qui est mis en action fait plus d’effet que le discours ; le théatre qui met tout en action, est donc plus éloquent & plus efficace que les plus grands Orateurs. […] La vertu met une digue au torrent, & en retarde le cours ; belle consolation ? […] Caihava est trop juste pour se flatter que sont suffrage mettra dans la balance un poids qui l’emporte sur ces deux grands Littérateurs.
Si l’on veut mettre, sans préjugé, dans la balance, l’Odissée d’Homere & Le Roland furieux de l’Arioste. […] Ce sont des monstres admirables, la comparaison est flatteuse, elle le met comme l’Arioste, au dessus d’Homere.) […] Si toutes les tragédies étoient mises au même creuset, qu’on en séparât tous les mensonges, que deviendroient nos plus fameux théatres ? […] Cette comédie fit sa fortune ; elle a été mise sur le théatre. […] Demandez-le à ceux qui au moment de paroître devant Dieu, voient tomber le voile que le démon de la chair avoit mis devant leurs yeux.
Ce qui le met au rang des Apelle, des Michelange, le Brun, Girardon, &c. […] Le Théatre a besoin de Costumiers, & met dans le plus beau jour leur érudition & leurs talens. […] Léon ne put obtenir du vainqueur, sinon qu’il ne mît pas le feu à la ville, & ne massacrât pas les habitans. […] Mettre tous ces traits sur la scène, n’est-ce pas la satyre la plus sanglante ? […] Quelqu’un mettra Nicolet au-dessus de tous.
Cette Pièce est tirée d’une nouvelle de Boccace15 que tout autre que Molière n’aurait jamais tenté de mettre sur le Théâtre, et la copie a conservé les traits et les motifs empoisonnés de l’original. […] Quand la critique ne roule que sur l’art ou sur l’esprit d’un Auteur, il est juste de la modifier ; mais quand elle regarde les mœurs, je crois qu’on ne saurait trop tôt se taire ; j’ai loué Molière autrefois en parlant de cette Pièce16, et je conviens qu’il mérite toute sorte de louange par rapport au génie et à l’art qu’il y a mis ; mais pour ce qui regarde les mœurs, loin de l’approuver je suis au contraire persuadé que ses plus grands partisans (parmi lesquels j’ose me compter, d’autant plus que je l’ai étudié à fond) je suis persuadé, dis-je, que ses plus grands partisans pensent comme moi de l’Ecole des Maris, et la banniraient, comme je fais, du Théâtre de la réforme. […] Ce n’est pas cependant que Molière n’y ait mis d’excellentes choses pour corriger la vanité d’un Bourgeois qui veut s’élever au dessus de sa condition par une alliance disproportionnée : mais les bonnes mœurs ont sans comparaison beaucoup plus à perdre qu’à gagner dans la Comédie de George Dandin, dont Molière a puisé le sujet dans une Nouvelle de Boccace.