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78. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163

Car c’est une maxime certaine, que l’orgueil est toujours dans la même proportion que la misère, et que rien ne marque plus une extrême faiblesse qu’une grande présomption. […] Les maximes établies avec plus de soin sont les plus conformes aux passions, et par conséquent les plus fausses ; et, si un vice y est quelquefois condamné, c’est pour en justifier quelque autre plus éclatant et plus dangereux.

79. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PENSEES SUR LES SPECTACLES. » pp. 1-12

Car c’est une maxime certaine, que l’orgueil est toujours dans la même proportion que la misère, et que rien ne marque plus une extrême faiblesse, qu’une grande présomption. […] Les maximes qui y sont établies avec plus de soin, sont les plus conformes aux passions, et par conséquent les plus fausses ; et si le vice y est quelquefois condamné, c’est pour en justifier quelque autre plus éclatant, mais plus dangereux.

80. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77

Anciens avaient pour maxime que le pays, où les mœurs étaient les plus pures, était celui où l’on parlait le moins des femmes, et que la femme la plus honnête était celle dont l’on parlait le moins. […]  » « Cette maxime est barbare et fausse ; tant pis si le peuple n’a de temps que pour gagner son pain, il lui en faut encore pour le manger avec joie.

81. (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82

En adoptant vos maximes, nous devons être regardés comme des séducteurs du genre humain. […] Il faut aimer la justice, c’est une maxime générale ; mais pour en faire l’application, il faut la connoître. […] Toutes celles qu’une mauvaise éducation, l’exemple, ou des circonstances malheureuses, ont engagées à se dévouer au service de la Patrie, sous l’étendart de la volupté, vous doivent un remerciement ; mais ne donnez pas vos maximes pour regle : laissez aux femmes vertueuses le droit de nous attendrir sur la scene, & de nous donner, ainsi qu’à leur sexe, des leçons de vertu. […] Je demande si l’on peut être équitable sans humanité ; & si l’abus de la victoire n’est pas l’injustice la plus révoltante, d’autant plus que le vainqueur, arbitre des vaincus, ne peut s’excuser sur la nécessité qui le contraint d’adopter des maximes odieuses ; il dicte ses loix en pleine liberté, rien ne l’empêche de consulter la vertu. […] Je ne vous aurois pas fait cette remarque, si je n’étois encore rempli de vos maximes, dont l’austere morale semble contredire une présomption si injurieuse à la vieillesse.

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