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239. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

Deux ou trois représentations d’un spectacle bourgeois leur donnèrent le goût de la comédie ; les économies ne suffirent pas même pour satisfaire ce penchant, devenu chez eux une seconde nature ; puis, la retenue des quarts de jour perdus, pour ne point manquer une première représentation aux boulevards, ou bien au Vaudeville, fit avoir recours au mensonge, pour apaiser les parents, envers lesquels on gardait encore une sorte de réserve, dont on se promettait bien de s’affranchir à la première occasion. […] L’ouvrage, négligé par suite de ce malheureux goût, attirait souvent sur eux les réprimandes du maître, et ils ne manquaient jamais, chaque fois que cela arrivait, le fameux « dissimulons !»

240. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

Mais la loi n’en existe pas moins, les parents n’en ont pas moins le droit, la tache de l’infamie n’est pas moins certaine, et si le cas se présentait au palais, on ne manquerait pas de prononcer sur ces principes, et on le devrait. […] Il faut bien manquer d’autorité pour ne s’étayer que d’un si faible suffrage.

241. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

On peut en conclure que les voisins sont en droit de faire déloger une Comédienne, et la police sur leurs plaintes ne manque point de la chasser ; ce qui arrive fréquemment dans les villes de province, où les Actrices ont moins d’éducation qu’à Paris. […] N’y eût-il que le goût du théâtre et l’envie d’y aller, qu’ils ne peuvent manquer de leur donner, ce seraient les leçons les plus pernicieuses.

242. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201

Il ne pouvait manquer de parler des spectacles : objet constant de l’enthousiasme de l’un, et de l’horreur de l’autre. […] » S’il nous arrive quelque bonheur, si nous remportons quelque victoire, si nous célébrons les noces, le sacre, l’entrée de quelque Prince, ou quelque autre fête, on ne manque pas de donner (le bal) et la comédie : o folie monstrueuse !

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