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39. (1733) Traité contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE TRAITÉ. CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 247-261

Cette place était entourée d’une galerie ou plate-forme, qu’on nommait l’orchestre ; c’est là qu’étaient assis les sénateurs, et les autres principaux magistrats. […] D’autres prétendent que cette coutume est plus ancienne ; et que les magistrats eux-mêmes, qui étaient à l’orchestre, faisaient paraître de là quelque espèce de mouchoir pour faire commencer le combat.

40. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

Cette question intéressante ferait l’objet d’une discussion trop longue iciNos plus grands Magistrats ont tonné contre ces abus. […] Nous vivons encore sous des Ministres & des Magistrats, dont toutes les vues sont dirigées vers le bien public, dont l’intérêt le plus cher est également de faire revivre les bonnes mœurs. […] Les lumieres, la prudence & la vigilance de ce sage Magistrat, ne nous sont-elles pas de sûrs garans qu’il lui sera facile de trouver des ressources bien moins pernicieuses pour les bonnes mœurs qu’il honore & qu’il protege ? […] Nos plus grands Magistrats ont tonné contre ces abus. […] Quel portrait plus frappant peut-on offrir de nos Ministres & de nos Magistrats actuels, que celui qu’un habile Orateur* fait d’un celebre Magistrat du dernier siecle.

41. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70

Le sieur Linguet, dans son Siécle d’Alexandre, qu’il a fait sur le modele de celui de Louis XIV & de Louis XV de Voltaire, dit sur les spectacles de la Grece : ce n’étoit pas le Licée ni Phiné qui décidoient du mérite d’Œdipe ou d’Aluste ; les premiers Magistrats de la République prenoient eux-mêmes la peine d’examiner les pieces, (non-seulement comme censeurs pour les mœurs & la doctrine, mais comme critiques pour la partie littéraire.) […] Cette passion passe de la capitale dans les provinces, le mal se glisse par-tout ; les gens dont l’état demande plus de gravité, ne sont pas plus sages que les autres : le Magistrat, l’Ecclésiastique, l’homme de guerre se disputent la gloire d’épuiser leur bourse, de perdre leur honneur, & d’altérer leur santé. […] Mais on n’est pas étonné qu’après avoir fait brûler l’ouvrage du sieur Huerne la Mothe, & l’avoir rayé du catalogue des Avocats, à la réquisition du bâtonnier ; on souffre qu’un Avocat compose & joue sur un théatre, & que des Magistrats courent aux spectacles. […] Le premier sur le Publicisme des femmes, le second, sur la réforme du théatre, a sa maniere ; il ne parle pas de supprimer le théatre, seul moyen de les réformer ; mais seulement de suprimer la profession des comédiens, & de leur substituer des jeunes gens de l’un & de l’autre sexe, pour lesquels la déclamation seroit un exercice libre & honorable, qu’ils pourroient cultiver sans renoncer à leurs emplois, Magistrat, Avocat, Officier, Marchand, &c. […] Son style aisé, naïf, mais noble & poli anonce un homme de condition, & fait gemir de ses égarements ; il a fait bien de voyages, il a trouvé la nation des comédiens répandue par toute la terre, par-tout semblable à elle-même, par-tout des acteurs débauchés, & des actrices comodes, agacentes, séduisantes, corrompues, qui l’ont enfin ruiné, brouillé avec sa famille, fait battre avec ses amis, l’ont abandonné pour d’autres amans, comme elles en avoient abandonné d’autres pour lui : par-tout, elles l’ont débarrassé de sa bourse, ont dérangé ses affaires, empêché sa fortune, troublé son répos, altéré sa santé, detourné de ses devoirs, perdu son ame ; il se montre cent fois au désespoir de ses désordres, changeant de conduite, voulant se convertir, embrassant un état, résolu d’en remplir les devoirs ; mais bien-tôt rentrainé, plongé plus que jamais dans l’abîme du libertinage, par les a traits & les artifices, ou plutôt par les fourberies, les piéges, l’hipocrisie de ces malheureuses, trop commun instrument de la perte de la jeunesse, & même de tous les âges ; car il a trouvé cent fois en son chemin, des gens d’un âge avancé, enfants de cent ants, d’une conduite insensée, dont le théatre causoit le délire ; il en a trouvé de tous les états, des Magistrats qui alloient y oublier le peu qu’ils savoient dé jurisprudence, & le peu qu’ils avoient d’intégrité ; des étudians qu’il empêche de rien apprendre ; des militaires dont il amortit le courage, énerve les forces ; blesse le corps des ecclésiastiques qui y prophanent la sainteté de leur état, tantôt osant passer du théatre à l’autel, tantôt quittant l’autel pour le théatre, oubliant le breviaire aux pieds d’une actrice.

42. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XI. Son opposition à l’Evangile. » pp. 23-24

exhorter les Princes & les Magistrats à chasser les Comédiens, les Baladins, les Joueurs de Farces & autres pestes publiques, comme gens perdus & corrupteurs des bonnes mœurs, Conc.

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