Ce grand Magistrat, né en 1668, est mort en 1751. […] On sent en effet, avec Mr de Boissy, ancien Auteur du Mercure, que ces sortes de personnes ont besoin de lettres de créance, pour être reçues à faire l’apologie des spectacles ; cependant bien loin de les récuser, comme j’étois en droit de le faire, je les ai pour ainsi dire, établies juges dans leur propre cause, & dans la vôtre, en acceptant pour arbitres, non des êtres superstitieux, non des esprits, qui ne pensent pas &c &c. mais… des écrivains, qui ont fait la gloire du siécle dernier, & l’ornement de celui-ci, des Auteurs, dont ils font eux mêmes le plus bel éloge, des lumieres de l’Eglise de France, des Magistrats illustres, dont la mémoire sera toujours chere à la France, des Académiciens célébres & du bon ton.
Ce Magistrat, cet homme âgé, ce pere, cette mere, toutes les personnes graves, péchent, en donnant mauvais exemple aux jeunes gens, ausquels ils n’en doivent que de bons.
Les censeurs du théatre, les magistrats chargés de la police peuvent-ils fermer les yeux sur l’indécence des décorations ?
Ce fut à la priere même des Avocats que sa condamnation fut prononcée ; on ne devoit pas moins attendre de ces sages Jurisconsultes, & du zele des Magistrats pour les bonnes mœurs.