/ 264
24. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

Est-ce ainsi que se forment le Magistrat, l'Orateur, le Médecin, le Militaire, l'Artiste ? […] Constantinople, la Reine des villes, dit Balsamon, respectait alors la jurisprudence, et avait à cœur la discipline des écoles de droit, où se formaient les Magistrats qui devaient un jour s'asseoir sur les tribunaux. […] et sur le titre de Magistrat. […] Aussi quels saints Ecclésiastiques, quels éclairés Magistrats, quels profonds Médecins, le public y doit un jour gagner ! […] Presque toute l'année se passa à apprendre, à exercer, à représenter dans la salle publique des spectacles, que les Magistrats municipaux leur livrèrent.

25. (1705) Traité de la police « [FRONTISPICE] »

[FRONTISPICE] TRAITE de LA POLICE, Où l’on trouvera l’histoire de son établissement, les fonctions et les prérogatives de ses magistrats, toutes les loix et tous les reglemens qui la concernent: On y a joint une description historique et topographique de paris [...]

26. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quatorzième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 260-274

Une circonstance contribua durant quelque temps à faire subsister dans sa première vivacité, le goût du Magistrat ; c’est que sa jeune épouse était obligée de rester auprès d’un père infirme & malade, qui l’avait priée de ne pas le quitter, qu’elle ne lui eût fermé les yeux. […] Ce fut cette petite personne qui troubla le bonheur d’une épouse vertueuse, en inspirant une passion violente au jeune Magistrat. […] Ces paroles furent un trait de lumière : le Magistrat reconnut dans sa femme l’Actrice qui venait de le charmer : pénétré de reconnaissance, il sentit à la fois renaître pour elle & ses premiers sentimens de tendresse, & ce goût vif, qu’il venait d’éprouver pour un nouvel objet : son retour fut sincère ; & pour jamais guéri de son inconstance, il eut toujours dans la suite pour sa tendre compagne, l’attachement qu’elle méritait si bien d’inspirer –.

27. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [G] » pp. 408-415

Les Magistrats étaient séparés du Peuple, & le lieu qu’ils occupaient, s’appelait Bouleutikés : les Jeunes-gens y étaient aussi placés dans un endroit particulier, qu’on nommait Ephêbikós ; & les femmes y voyaient le Spectacle, du troisième Portique, où seules elles étaient admises. […] Le Conistra était le parterre : le Bouleuticon, la place des Magistrats : les Diazoma, des corridors ; les Gradins, de petits escaliers, pour monter d’un rang à l’autre ; le Cercys, l’endroit le plus élevé, destiné pour les femmes ; l’Ephébicon, l’endroit où se plaçaient tous les Citoyens dès qu’ils avaient atteint dix-neuf ans : les Echæa, étaient des vases d’airain soutenus dans de petites cellules par des coins de fer, sans toucher à la muraille, & disposés de sorte, que la voix sortant de la bouche des Acteurs comme d’un centre, se portait circulairement vers les corridors ou paliers, & venait frapper la concavité des vaisseaux, qui renvoyaient le son plus fort & plus clair : il y avait jusqu’à trois rangs de 26 Echœa dans les grands Théâtres : l’Orquestre était destiné aux Danses chez les Grecs, aux Spectateurs qualifiés chez les Romains ; l’Hyposcénion (Sous-Scène) était un réduit pratiqué dans l’Orquestre, pour la commodité des Joueurs d’instrumens & des Personnages du Logéon, qui s’y tenaient, jusqu’à ce que l’exécution de leurs Rôles les obligeât à monter sur le Logéon, ou lieu de la Scène : l’Agyéus était un Autel consacré à Apollon ; car, dans les anciennes Religions, les Dieux présidaient à tous les plaisirs des hommes ; doctrine admirable… L’Odéon était le lieu de la Musique ; le Podion, la balustrade qui séparait le Proscénion de la Scène du Théâtre Romain ; l’Episcénion n’était autre chose que le plus haut rang de colonnes, lorsqu’il y en avait trois l’un sur l’autre : le Sciadion se nommait Umbella chez les Romains : c’est notre Parasol. […] Ce qui était autrefois l’objet des premiers Magistrats ; ce qui fesait la gloire d’un Archonte Grec, & d’un Edile Romain, j’entens de présider à des Pièces Dramatiques avec l’Assemblée de tous les Ordres de l’Etat, n’est plus que l’occupation lucrative de quelques Citoyens oisifs.

/ 264