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33. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « II. » pp. 9-11

Si elle en avait été d’une part moins évaporée et moins mêlée d’objets tristes, elle aurait parû de l’autre plus naturelle et plus raisonnable et aurait moins choqué les gens de bien.

34. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106

Les vrais Comédiens sont rares, tout le monde se mêle de leur métier ; outre le théatre des petits appartemens à Versailles, il y en a un à Sceaux chez la Duchesse du Maine, un magnifique à S. […] Mais après un long débat, mêlé d’injures délicates, & de quelques coups de pied, il a été décidé, à la pluralité des voix, qu’elle ne seroit admise en attendant qu’à titre de complaisance. […] Telle étoit l’innocence & l’ignorance du siecle, tout étoit spectacle pour un peuple grossier, qui voyoit dans les Eglises les cérémonies du service divin mêlées de spectacle. […] On y mêla tant de licence qu’ils devinrent des comédies ; il fallut les proscrire.

35. (1639) Instruction chrétienne pp. -132

On y mêle des pointes gausseries et plaisanteries, comme pour sauce, et afin d’y donner le goût. […] Elle ne laisse pas toutefois de mêler avec tout cela des amours impudiques, et des passions indécentes, qui mènent les hommes et les femmes au désespoir, et les portent à se défaire eux-mêmes, et chercher leur ruine. […] Le Diable donc n’ayant pu obtenir sans quelque résistance, qu’ès superstitions par lui inventées, on mêlât de tels jeux ; c’est chose étrange, que parmi ceux qui font profession du nom Chrétien, on ait permis que les Temples aient servi de Théâtres. […] Si notre ris n’est mêlé d’impuretés et de forfaits. […] Comprendre : sachant bien que, s’ils n’y mêlent (…), ils ne feront pas venir… ac.

36. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [I] » p. 418

Mais il faut avouer que ces flétrissures & ces peines, effets de la barbarie des siècles d’ignorance, ont moins été prononcées contre des Comédiens proprement dits, que contre des Histrions ou Farceurs publics, qui mêlaient dans leurs Jeux toutes sortes d’obscénités : aujourd’hui que le Théâtre est épuré d’une manière digne de la Raison & de la Philosophie, il serait injuste de concevoir une opinion aussi desavantageuse de nos Comédiens.

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