Oui, c’est à ce titre honorable que j’ai cru pouvoir exprimer mon vœu personnel pour l’entier rétablissement de la Morale et des Lois, sous un Gouvernement paternel, également ami des Arts et des Mœurs ; mais où la doctrine de nos Poètes dramatiques ne peut plus être désormais qu’en harmonie parfaite avec celle de la Chaire et du Barreau qu’il vient de rappeler à leur gloire primitive. […] Forcé de m’arrêter un moment sur cette époque douloureuse, où le sanctuaire des lois indignement profané par l’ignorance ou l’avidité, n’était plus qu’un théâtre de brigandage et d’immoralité, je me suis hâté de porter mes regards sur des temps plus heureux.
L’impiété du Théâtre Anglais consistant ; en premier lieu, dans les imprécations et dans les jurements, 92 Pourquoi on a recours aux Jurements, 93 Le Théâtre Anglais plus coupable aujourd’hui à cet égard qu’il ne fut jamais, 95 La grandeur de cette sorte d’impiété, 96 Impiété punie par les Lois mêmes humaines, 97 Jurer sur un Théâtre public, c’est n’avoir aucun principe d’éducation, 99 Rien de plus grossier que de jurer surtout en présence du sexe, 99, et suiv. […] 357 L’OPINION DES auteurs tant profanes que sacrés, touchant les Spectacles, 399 Le sentiment des Philosophes, des Orateurs, des Historiens et des Poètes mêmes du Paganisme touchant les Spectacles, 400 Le Théâtre blâmé par les Lois d’Athènes, de Sparte et de Rome, 410, et suiv.
Tout n’est que vertu morale, loi naturelle, pur pélagianisme, qui attribue tout à la force de la volonté & de la raison, & trouve tout en soi-même : éducation toute profane, où le christianisme n’entre pour rien. […] La pudeur fut donc la premiere loi imposée au pécheur, dont il sentit si bien la nécessité qu’il se l’imposa lui-même. […] Sa loi est d’autant plus indispensable, que la révolte de la chair fait tous les jours plus de ravage. […] Mais pense-t-on que l’Evangile est la vérité, & non la coutume ; que pour damner, Dieu consulte la loi, & non la coutume ; & qu’un Chrétien, qui a renoncé aux pompes du monde, n’est pas justifié par la coutume ? […] Paul fait une loi dans l’Eglise, que les femmes ne parussent en public que voilées.
Rien n’est plus constant que le Paganisme fut détruit l’an 400 par l’Edit d’Arcadius dans l’Occident, et que par les lois de Justinien il fut entièrement aboli dans tout l’Orient au commencement du sixième siècle. […] Canon VI. et plusieurs autres Conciles ont fait les mêmes défenses30, et ils n’ont fait en cela que renouveler les Lois des Empereurs Chrétiens, qui disaient avec tant de religion et de justesse à ceux qui demandaient des spectacles les jours de Fête, « aliud supplicationum noverint tempus, aliud voluptatum ». […] » C’est pourquoi il ne voulut pas même permettre aucun plaisir public pendant les cinquante jours depuis Pâques jusqu’à la Pentecôte, parce que ces jours étaient regardés comme des jours de Fête, et ils furent ainsi compris dans la dernière Loi de feriis ; où il est dit si expressément : « Dies festos majestati altissima dedicatos nullis volumus voluptatibus occupari. » On n’a qu’à voir Brissonius et Godefroy sur la Loi Dominico, au 15. […] Charles ne manqua pas de citer toutes ces Lois dans le Traité qu’il fit composer contre les Danses et la Comédie.