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78. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre prémier. Qu’on ne doit pas se figurer que la composition des nouveaux Drames soit aisée. » pp. 116-120

L’éxpérience donne toujours les meilleures leçons.

79. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

Mais les meilleurs pièces, si l’on en excepte Athalie, et Esther, ont-elles jamais donné quelques leçons de vertus, sans laisser en même temps l’impression de quelque vice ? […] » Telles étaient les leçons de ce grand Poète, quand, éclairé par la Vérité, il n’écouta plus que la Religion, cette Philosophie sublime qui apprend à l’homme ce qu’il est, et qui seule le rend ce qu’il doit être. […] Nous instruisons un moment, mais nous avons longtemps séduit ; et, quelque forte que soit la leçon de Morale qui termine la pièce, le remède est trop faible et vient trop tard. » Louis Riccoboni, célèbre acteur du Théâtre italien de Paris, auquel il renonça par principe de religion, convient, dans l’un de ses ouvrages imprimé en 1743 et 1767, que, dès la première année qu’il monta sur le Théâtre, il ne cessa de l’envisager du mauvais côté. […] D’ailleurs, quand cette passion serait traitée avec plus de réserve sur le Théâtre, il n’y aurait pas moins d’inconvénient, et, si j’ose le dire, moins de cruauté, à leur donner, sur une matière si délicate, des leçons prématurées et infiniment dangereuses, et à leur faire courir le risque de perdre leur innocence, avant même qu’ils sachent quel en est le prix, et combien cette perte est affreuse et irréparable. […] Quel témoignage et quelle leçon !

80. (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42

Il faut que ces allégories, ces allusions ne puissent être senties, que par le petit nombre d’hommes extrêmement au courant, de sorte que la leçon est rarement reçue par ceux pour qui elle est faite. […] On n’y peut guere exposer les grandes vérités qui intéressent la nation entiere, et l’éclaireroient sur ses droits ; on n’ose y débiter que des leçons d’une morale usée et commune ; la soumission aveugle au despotisme des rois y est réduite en principes, et fortifiée par des exemples ; on y déploie toutes ces idées gothiques et chevaleresques, qui n’ont pour fondement que des préjugés, et les vertus publiques qu’on y loue le plus, sont des traits d’un courage souvent inconsidéré, ou d’un faux honneur, qui, dans les états despotiques, tient lieu de vertus7. Le but de la comédie est de donner des leçons de morale et de vertus privées. […] Cette leçon, que des courtisans prenoient pour une flatterie, étoit terrible, et capable de tirer ce sardanapale de sa stupeur, s’il en avoit au profiter. […] Ils ont encore moins de droit de solliciter la destruction de ce charmant spectacle, le seul où ils puissent prendre des leçons de chant et de goût, et où leurs compositeurs puissent se former.

81. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVII. Du gouvernement & de la Police intérieure du Théâtre. » pp. 12-18

Il y a encore, à la vérité, des Auteurs qui lisent mal, mais il déclament bien ; & j’en ai connus qui donnoient de bonnes leçons aux Acteurs, quoiqu’ils lussent sans grace.

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