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43. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-7

L’un étoit une leçon hideuse, mais utile ; l’autre une école agréable, mais funeste. […] Mais on s’est trompé : ce n’est pas seulement l’idolâtrie, c’est encore la dangereuse représentation du crime, les leçons du vice, l’apologie des passions, les occasions du péché.

44. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114

Pour cultiver ce talent extraordinaire, la Princesse le mit entre les mains de Racine, qui lui donna des leçons, corrigeoit ses ouvrages, & pour plaire à la Princesse, le prônoit par-tout. […] On voit encore dans toutes ces comédies un tissu de mensonges, de fraudes, de friponneries, qui donnent de fort mauvaises leçons. […] Les Conciles, les Peres, qui l’ont anathematisé, donnoient aux Rois de fort mauvaises leçons. […] Il lui donne de très-bonnes leçons, qui confirment ce que nous venons de dire ; tant les hommes sont différens d’eux-mêmes quand ils parlent naturellement à leurs amis, ou au public avec quelque apprêt : Je vous crois guéri de la fureur dramatique dont vous étiez possédé, mais je vois bien que vous êtes aussi Français que moi, & qu’un jour de bon temps vous fait oublier une année de fatigue. […] Où est donc cette utile école, cette sainte reformatrice, ces utiles leçons qu’on fait tant valoir, qui l’emportent sur tous les Prédicateurs ?

45. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

Il vaut mieux en tirer des leçons, & faire haïr leur défauts. […] Elle est utile à étudier pour s’en defendre & donner ses leçons aux enfans. […] Autre paradoxe : il veut, malgré toutes les regles, qu’on prenne dans la Tragédie les leçons & les exemples des princes, & dans la Comédie ceux des particuliers, pour inspirer l’horreur & le mépris du vice, à l’exception du libertinage, qu’on n’évite que par la fuite, & pour lequel le Spectacle est le plus grand danger. […] L’Avare, le Fat, le Prodigue peuvent être la matiere des plus belles leçons. […] Collardeau dit que les désagrémens qu’ils lui ont donné, en remettant de jour en jour pendant trois ans sa tragédie, ont abrégé ses jours ; du Belloi avoue que leur despotisme ridicule a été la cause de sa mort : Racine en est fort etonné, lui chez qui Monsieur de Baron & la Princesse Champmélé venoient prendre des leçons.

46. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81

C’est pourquoi Monsieur Corneille n’a pu s’empêcher d’en faire paraître dans Polyeucte, où nous voyons Pauline faire une belle leçon de Coquetterie à de jeunes Damoiselles, en racontant à Stratonice, qu’elle aime Severe, contre les défenses de ses parents, qui ne voulaient pas qu’elle l’épousât, à cause de l’inégalité de son bien. […] Nous verrons ci-après qu’elles sont les leçons qu’on donne dans cette pernicieuse Ecole, après que nous aurons dit un mot ou deux des pièces de cet Auteur, qui ont fait le plus d’éclat dans le monde : LE TARTUFFE. […] La détestable maxime qu’on leur donne à apprendre pour leur première leçon, est celle-ci. […] Mais des Comédiens ne sont nullement propres a faire aux Chrétiens des leçons de morale, qui aillent à réformer leurs mœurs. […] Et malgré tout cela, Dans le monde on fait tout pour ces animaux là. » Méchantes leçons pour de jeunes gens.

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