La plénitude de la charité que nous devons à Dieu, dit Saint Augustin, ne permet pas que l'on en laisse couler au-dehors aucun ruisseau, « nullum rivum duci extra patitur ». […] » C'est ce qui fait voir qu'il y a une infinité de femmes qui se croient innocentes, parce qu'elles ont en effet quelque horreur des vices grossiers, et qui ne laissent pas d'être très criminelles devant Dieu, parce qu'elles sont bien aises de tenir dans le cœur des hommes une place qui n'appartient qu'à Dieu seul, en prenant plaisir d'être l'objet de leur passion.
La plénitude de la charité que nous devons à Dieu, dit saint Augustin, ne permet pas que l'on en laisse couler au-dehors aucun ruisseau. « Nullum rivum ducu extra patitur. […] » C'est ce qui fait voir qu'il y a une infinité de femmes qui, se croyant innocentes, parce qu'elles ont en effet quelque horreur des vices grossiers, ne laissent pas d'être très criminelles devant Dieu, parce qu'elles sont bien aises de tenir dans le cœur des hommes une place qui n'appartient qu'à Dieu seul.
Sans élever aucune barriere entr’elles & la mauvaise compagnie, qui toujours s’y rassemble, nous les laissons pêle mêle avec le premier venu que le libertinage y amène, nous les excusons, nous les applaudissons, nous les y engageons, nous les faisons monter sur le théatre public, nous leur élevons dans les maisons des théatres de société, nous leur laissons apprendre les arts empoisonnés qui y séduisent, nous les louons de leurs succès, ou plutôt de nos défaites, tandis que nous laissons imprimée sur le front des Comédiens la tache de l’infamie légale, du mépris public, & des anathèmes de l’Eglise. […] Il n’y en a aucune qui ne soit la maîtresse de quelque Seigneur, & fort peu de Seigneurs qui n’en ait quelqu’une sur son compte ; elles font une dépense effroyable, & on laisseroit plutôt mourir de faim toute sa famille, que de souffrir qu’une Actrice manque des choses les plus superflues. […] Laissons les choses comme elles sont, abandonnons-leur les loges & le théatre ; aussi-bien les plus vertueuses y cesseroient bien-tôt de l’être, il n’y auroit plus rien à discerner. […] Mais laissons à Dieu à sonder ces abymes & à les dévoiler au grand jour. […] Ce panégyrique perpétuel de tout ce qui porte le nom d’Académicien est écrit d’un air simple & naïf qui séduit le lecteur, & lui fait croire toutes ces merveilles, il supprime toutes les taches, il ne laisse voir que le bon ; encore n’a-t-il pas plu à tout le monde, quoiqu’il n’ait rien négligé pour lui plaire.
On n’en peut douter puisque c’est Mercure même qui déclare aux Génies que Jupiter a jeté la Pomme, mais qu’il laisse à Apollon le soin de la donner au plus digne. Comme il n’y a en France que le Roi qui donne les Evêchés, on ne peut douter que ce ne soit lui que vous avez voulu désigner par Apollon, à qui Jupiter laisse comme à son Agent, le soin de donner au plus digne l’Archevêché d’Aix.