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111. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VI. De la Poésie de style. Si elle fait seule la destinée des Poëmes. » pp. 94-121

Le fameux récit de Théramene, que la richesse & la pompe de la Poësie, n’ont pu justifier d’une juste critique, en est un de la seconde. […] Qu’un esprit froid & rétréci, ait à vérifier cette pensée commune : Je mourrai dans la maison où je suis né ; il aura beau choisir les mots les plus harmonieux, leur donner dans ses vers la proportion la plus juste & la place la plus avantageuse, bien marquer les hémistiches, employer les rimes les plus brillantes, fera-t-il de bons vers ?

112. (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171

Qui peut, après tout ce qu’on a lu, blâmer la juste sévérité de l’Église, qui proscrit le théâtre, & qui anathématise les suppôts du théâtre ? Il n’y a qu’un comédien qui puisse s’élever contre une condamnation si juste & si méritée.

113. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192

Je sais, dit-il, que la plûpart de ceux qui composent cet auditoire vivent régulierement, & ne méritent pas ce reproche ; mais la douleur d’en savoir tant d’autres dans le désordre, m’arrache ces justes plaintes. […] Entendroient-ils même ce qu’on leur diroit des plaisirs purs & innocens que goûtent les ames pieuses, des couronnes qu’elles se préparent, de leur société avec les Anges, de l’honneur même qu’elles se font sur la terre, de la liberté qui les fait par-tout marcher avec assurance, & de la juste confiance que leur donnent tant de titres sur l’éternité ?

114. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CINQUIEME PARTIE. — Tragédies à rejeter. » pp. 235-265

J’avais cherché à me convaincre moi-même, qu’on peut rendre instructive une passion aussi criminelle que celle de Phèdre ; la critique juste et solide d’un de mes amis m’a éclairé et m’a fait revenir à mon premier sentiment, qui était de croire cette Pièce insoutenable sur le nouveau Théâtre ; surtout quand je donne l’exclusion à des Tragédies qui, en comparaison de celle de Phedre, mériteraient presque d’être placées parmi celles que je conserve. C’est donc après un nouvel examen que j’abandonne cet ouvrage, quelque admirable qu’il me paraisse d’ailleurs, et que j’en fais le sacrifice à la juste délicatesse des bonnes mœurs, qui courraient, à mon avis, trop de risque si on en permettait la représentation.

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