/ 471
117. (1574) Livre premier. Epître dixième. Cyprien à Eucratius son frère « Epître dixième. » pp. 30-31

Pour la singulière amitié, que tu me portes, et pour l’accointance et modestie, que nous avons l’un envers l’autre, très cher frère, tu t’es voulu enquérir de moi, quelle était mon opinion et avis, touchant un bateleur, qui demeure entre vous, persistant toujoursL’art de Basteleriea et de jeux sur échafauds est déshonnête, et corrompt la Jeunesse. […] L’art de Basteleriea et de jeux sur échafauds est déshonnête, et corrompt la Jeunesse.

118. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435

Il semble que les Enfans soient tous nés Comédiens, tant on trouve de facilité à leur enseigner le Mimisme : en effet, cet âge est celui des Jeux & des Ris ; tout est prestige, tout est illusion dans cet âge charmant ; & tout ce qui est imitation & faux-semblanta des attraits pour lui : la Comédie, qui n’est qu’une image des mœurs par son intrigue, est aussi la peinture des actions par ses Imitemens, comme elle est celle des manières par ses Modelemens ; cet Exercice doit être par-là doublement utile à la Jeunesse, qu’il prépare à remplir réellement dans la Société, ce qu’elle a feint sur la Scène. […] Un Acteur Ex-Italien vient d’établir un Spectacle à-peu près dans le genre de l’Opéra & du Théâtre des Bamboches : mais où l’on découvre plus de moyens de perfection, puisque ce Théâtre réunit trois genres différens : Une sorte de Déclamation, rendue par des Enfans : Des Marionnettes, au Jeu desquelles il manque peu de chose pour opérer une certaine illusion : & la Pantomime exécutée par les jeunes Acteurs. […] Le Jeu des Enfans plaira sans doute : mais il n’est pas assez parfait, le Théâtre ne sera pas assez également bien composé pour attacher l’homme-de-goût, sérieux ou léger, que les grands Théâtres ont coutume d’attirer : il ira quelquefois chez le Néomime, mais il suivra journellement les Théâtres ordinaires. 2.

119. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [O] » pp. 436-440

Les Pantomimes vinrent à bout de donner à entendre par le geste, non-seulement les mots pris dans le sens propre, mais même les mots pris dans le sens figuré ; leur jeu muet rendait des Poèmes en entier, à la différence des Mimes, qui n’étaient que des boufons inconséquens. […] Non-seulement les femmes les recherchaient pour leurs jeux, mais encore par des motifs d’une passion effrénée*. […] Il est aisé de juger que l’enthousiasme des Romains pour les jeux des Pantomimes, leur fit négliger la bonne Comédie.

120. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

Je sais bien que ce jeu forcé plaît, & que nous sommes dans un siècle où il est impossible qu’il ne prenne pas ; mais il n’est pas naturel. […] Evitons donc par la suite l’intempérance de jeu ; elle détruit l’illusion ; elle est aussi nuisible que la froideur. […] Imitation de la nature dans le jeu de Théâtre. […] J’appèle Modelemens, les enseignemens que l’Auteur insère dans sa Pièce, pour en déterminer la pantomime, les silences, le vif, le tendre, en un mot la manière d’être dans les différentes situations du Drame, tout le jeu muet, & le mode du jeu parlé. […] Son jeu muet, un geste expressif, des mouvemens intelligens & sentis, font éprouver au Spectateur toutes les passions qu’elle veut exciter.

/ 471