Quant à ceux qui fréquentent les comédies, comme il y en a de plus innocents les uns que les autres, et peut-être quelques-uns qu’il faut plutôt instruire que blâmer, ils ne sont pas répréhensibles en même degré, et il ne faut pas fulminer également contre tous.
Enfin, en sixième lieu, encore que Saint Thomas spéculativement et en général ait mis ici l’art des baladins ou des comédiens, ou en quelque sorte qu’on veuille traduire ce mot histrio, au rang des arts innocents, ailleurs, où il en regarde l’usage ordinaire, il le compte parmi les arts infâmes, et le gain qui en revient, parmi les gains illicites et honteux ; « tels que sonta. 2. q. 87. art. a. ad. 2.
Bernard rapporte qu’Innocent II. « au retour de Liège voulut lui-même visiter Clairvaux, et que Sa Sainteté y fut reçue avec une extrême affection par les pauvres de Jésus Christ qui y habitaient, et qui n’allèrent pas au devant de lui parés d’ornements de pourpre et de soie, ni avec des livres d’Eglise dont la couverture fût d’or ou d’argent ; mais étant vêtus de gros drap portant une croix de bois mal polie, et ne témoignant pas leur contentement par le grand bruit des trompettes, ni par des acclamations et des cris de joie, mais en chantant doucement et modestement des Hymnes et des Cantiques.
La farce est le spectacle de la grossière populace, et c’est un plaisir qu’il faut lui laisser, mais dans la forme qui lui convient, c’est-à-dire, avec une grossièreté, innocente, des tréteaux pour théâtre, et pour salles des carrefours ; par là, il se trouve à la bienséance des seuls spectateurs qu’il convienne d’y attirer.