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15. (1709) Mandement de M. L’Evêque de Nîmes contre les Spectacles pp. 3-8

Nous voyons avec douleur depuis quelque temps, l’affection et l’empressement que vous avez pour les Spectacles, que nous avons souvent déclarés contraires à l’esprit du Christianisme, pernicieux aux bonnes mœurs, et féconds en mauvais exemples, où, sous prétexte de représentations et de musiques innocentes par elles-mêmes, on excite les passions les plus dangereuses ; et par des récits profanes et des manières indécentes, on offense la vertu des uns, et l’on corrompt celle des autres. […] Vous leur donniez vos approbations, et par vos applaudissements et vos flatteries, vous échauffiez ces serpents à mesure qu’ils vous piquaient : vous faisiez part de ces recréations empoisonnées aux personnes que vous aimiezc, et ce qui est plus déplorable, vous donniez à vos enfants encore innocents, la vue de ces vanités, pour récompense de leur sagesse. […] Les spectacles, quand ils seraient innocents, ne doivent-ils  :pas être défendus dans ces temps de tribulation ?

16. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » pp. 19-20

donc ce n’est pas un divertissement innocent, car on ne se repent pas de ce qui est innocent ; donc ce confesseur qui ne vous en fait pas repentir ne fait pas son devoir, car il ne vous doit pas laisser sortir du confessionnaire qu’au même état qu’il voudrait vous présenter au jugement de Dieu.

17. (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864

Pour prouver que la Comédie ne sçauroit être un spectacle aussi innocent que le prétendent ses défenseurs, D. […] La vue en eût elle été innocente ; le souvenir ne le sera pas. […] Que ces Ecclésiastiques en sont plus coupables, & que les spectacles n’en sont pas plus innocents. Il ne craint point d’avancer, que ces Abbés, qui suivent les spectacles, ne sont rien moins que la bonne odeur du Clergé, & qu’ils n’ont aucun droit aux récréations les plus innocentes, en vertu de leurs fatigues apostoliques, ou de leurs occupations ascétiques.

18. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70

Pour prouver que la Comédie ne sçauroit être un spectacle aussi innocent que le prétendent ses défenseurs, D. […] La vuë en eût-elle été innocente ; le souvenir ne le sera pas. […] Que ces Ecclésiastiques en sont plus coupables, & que les spectacles n’en sont pas plus innocents. Il ne craint point d’avancer, que ces Abbés, qui suivent les spectacles, ne sont rien moins que la bonne odeur du Clergé, & qu’ils n’ont aucun droit aux récréations les plus innocentes, en vertu de leurs fatigues apostoliques, ou de leurs occupations ascétiques.

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