Ce sont des gens qui dans leurs cabinets épuisent leur esprit, leur imagination et leur art pour composer des poisons les plus subtils, afin d’empoisonner finement les âmes de tous les hommes et de toutes les femmes.
Voire gens qui sont en la fleur de leur âge, d’assez honnête et excellente beauté, vêtus somptueusement, se parent pour tomber en une mort volontaire ?
Et voici l’engagement de l’épouse. « Je, Madeline Gasselin... prends mon aimable J... pour mon époux, et lui promets... que je n’en aurai jamais d’autre, et lui donne pour gage de fidélité mon cœur et tout ce que je ferai jamais... » Cette dépravation d’esprit a pu profiter à bien des gens ; mais il faut que tout change.
Peu d’ouvrages plus dangereux ; l’harmonie des vers, la gaieté, la finesse de la poësie, ne l’excusent pas aux yeux des gens de bien, qui en redoutent d’autant plus le poison, qu’il est plus ingénieusement préparé & plus agréablement servi. […] Il y a des gens qui y courent moins de risque que d’autres ; cependant les tempérammens les plus froids s’y échauffent. […] Les vieilles gens, qui pourroient aller au bal sans intéresser leur conscience, y seroient ridicules, & les jeunes gens ne peuvent y aller sans s’exposer à de grands périls.