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82. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183

J’observerai que les sons ne sont autre chose qu’un bruit20 tantôt moindre, tantôt fort, qu’on tire de quelque instrument de bois ou de métal, qui varie la manière de l’entendre selon sa forme, ou selon qu’il est épais ou mince. […] La vois devait naturellement s’élever & s’abaisser, précipiter & ralentir ses mouvements ; & voilà la musique vocale qui se forme par degrés : or lorsque tout concourt à nous porter à une chose, il est tout simple, qu’on la découvre. […] Tient-il deux petits bâtons, ou quelque autre jouet, il les frappe en cadence, il en forme une espèce d’harmonie. […] Le commun des hommes se forme une idée bien plus noble de la musique. […] Les Anciens employaient pour notes les vingt-quatre lettres de l’alphabet Grec, auxquelles ils fesaient prendre plusieurs formes ; les diverses figures qu’ils leur donnaient, fesaient en tout cent vingt-cinq caractères différens ; ce nombre se multipliait encore considérablement dans la pratique : de sorte que la musique était alors véritablement une science, & une science fort embrouillée.

83. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre prémier. Déssein de cet Ouvrage. » pp. 2-7

Le Traité de l’Art du Théâtre, que je présente au Public, est plutôt un essai qu’un écrit dans les formes.

84. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Onzième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 244-249

je tremble : je presse monsieur Des Tianges de hâter son retour : je forme mille projets mais tous sont fondés sur la douceur & sur une innocente adresse.

85. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192

C’est en effet au théatre que nous devons ces profanations & cette stérilité, c’est lui qui nous forme ces gens frivoles & sans religion ; il détruit tout ce que nous tâchons d’édifier. […] là se trouve l’humilité de l’ame, l’exhortation à la sagesse, le mépris des vanités du monde ; la crainte, comme un précepteur qui instruit un enfant, nous forme à tous nos devoirs.

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