/ 312
66. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71

Il y ajoute une méchancheté qui est toute à lui, il fait soupçonner l’amant d’être allé chercher le fils pour se battre avec lui, peut-être pour l’assassiner : Et que sais-je ? […] S’il étoit votre fils, l’oseriez-vous forcer ? […] Le gendre fait des menaces contre le père & le fils : c’est un forcené. […] Un Conseiller au Parlement, qu’on dit avoir plusieurs fois reçu des réclamations, l’ignore-t-il, ne doit-il pas le craindre pour lui-même & pour ce fils chéri qu’il veut enrichir des dépouilles de sa sœur ? […] Honteusement conduite par des motifs humains, comme son mari, faut-il que je me fasse un nombre d’ennemis dans un parti puissant qui protège mon fils ?

67. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VIII. Les spectacles favorisent les duels. » pp. 93-95

Meurs ou tue, tel est le conseil barbare qu’un père chrétien donne à son fils.

68. (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21

l’amour fraternel que les deux fils de Cléopâtre ? […] Le public était déjà instruit que la reine avait des assommeurs, chargés de faire passer de ses bras dans la Seine les compagnons de ses orgies nocturnes ; il avait déjà entendu Marguerite dire à Philippe d’Aulnay son fils et l’un de ses amants : « Je viens avant que tu n’expires te donner le plaisir de connaître ta maîtresse et celle qui t’a donné la mort. […] L’intrigue est une suite d’efforts des deux personnages à se tromper, s’intimider, se tuer ; d’où la jeunesse peut retirer d’épouvantables leçons de mensonge, de fourberie, et des maximes qui peuvent justifier le poignard ou le poison dans les rivalités d’amour, de vanité, ou d’intérêt, et enfin pour dernier tableau elle entend un fils maudire sa mère.

69. (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152

Avons nous rien vu de plus tendre et de plus touchant que l’embarras extrême où se trouve Phocas dans Héraclius q lorsqu’il cherche un fils entre deux Princes, qui ne veulent point le reconnaître pour Père ? […] Un Roi qui fait mourir son propre fils. […] Une mère ambitieuse, qui pour se venger du mépris que son fils fait des dignités qu’on lui offre, va elle-même le livrer à la mort : tout cela ne peut-il pas paraître sur le Théâtre Français ; et plaire même aux gens les plus délicats ? […] Vous verriez ensuite un fils qui s’expose à la mort pour sauver son Père ; et le père obligé, ou de voir périr son fils, ou de quitter la foiaj. […] Par exemple, la tendresse d’Agamemnon n’aurait-elle pas les mêmes effets s’il s’agissait d’immoler son fils, que lorsqu’il s’agit d’immoler sa fille ?

/ 312