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109. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58

« Nous sommes seuls — votre femme doit revenir… la porte… je vais la fermer ». […] J’admire le sujet des plaintes qu’allègue notre Savetier contre sa femme. […] Les trois Femmes. […] Quelle est la femme assez dévergondée pour parler avec aussi peu de retenue à un homme qu’elle ne connaît que depuis un jour, tout au plus ? […] »… remarquez, je vous prie, que ces deux femmes sont toujours furieusement émues.

110. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106

C’est un tissu d’obscénités depuis le commencement jusqu’à la fin (dont on donne des leçons aux femmes). […] Fode parietem, vous trouverez des abominations : & vous laissez ouverte à vos femmes & à vos filles cette caverne pleine de serpens ! […] La Florence, danseuse de l’opéra, a fait la conquête du Duc d … qui n’a jamais eu du goût pour sa femme. […] On y voit le ballet de la nouvelle École des femmes, où l’himen, l’amour, & onze Acteurs sont très-reconnoissables. […] Cet amour mystique de la beauté des femmes, qui ne pense jamais à l’impureté, est une chimère que ceux-mêmes qui le préconisent, ne croient pas.

111. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

Elle m’a mise d’une humeur… En vérité, je ne saurais m’accoutumer à voir, à rencontrer par-tout de ces femmes qui ne sont à personne, & qui peuvent être à tout le monde ; de ces Beautés bannales, qui jouissent du droit exclusif de séduire… publiquement… sous la protection des Loix. […] J e suis femme, & par conséquent ignorante. […] D’autres n’en font point, parce qu’un certain Public n’en veut plus, (& notez que l’on calomnie les femmes d’être ce Public-là) : il a tort ; un Ouvrage sans Préface est un Château sans avenue, un Jardin sans allées, un Apartement sans porte, une Femme sans toilette ; & quiconque ne les lit pas, est un génie superficiel, un ignorant paresseux, une tête à l’évent, un suffisant présomptueux ; ou tout cela en un seul mot, un Petit-maître. […] Les mœurs des Comédiens sont dérèglées ; il est vrai : mais, à la honte de notre siècle, telle Actrice, dont les aventures sont célèbres dans tout le Royaume, n’a fait qu’imiter les femmes de la Capitale : je doute même qu’elle ait toujours atteint ses modèles. […] Mais que deviendraient les mœurs, si les femmes cessaient de plaire, d’être recherchées, ardemment desirées ?

112. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

Ces spectacles ne seront pas fréquens en Italie, les froids piquans y sont trop rares, & les femmes n’y courent pas si aisément : les maris ne les verroient pas volontiers enfermées dans le ventre d’un éléphant. […] Il n’y a point de femme du monde qui voulût la faire & encore moins l’exécuter. […] Par l’autre, ils ordonnent que, dans quinze jours, il sera fait un recensément général de toutes les femmes & filles du monde qui n’ont d’autre profession, état ou métier que de femmes publiques, & enjoignant aux commissaires de police d’y procéder chacun dans leur quartier (comme ces troupes sont nombreuses, les commissaires auront de l’occupation dans leur quinzaine). […] Ne sont-elles pas une occasion continuelle aux filles ou femmes du monde de répandre la corruption avec plus de facilité & d’impudence ? […] Au reste, ce n’étoit pas par leurs vertus modestes que les femmes opéroient ces prodiges.

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