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214. (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21

Aux fêtes de Bacchus, les premiers dithyrambes, œuvre d’une imagination poétique, mais souillée du délire de l’ivresse et des sarcasmes de la populace des bourgs de l’Attique, retentissaient aux oreilles de la multitude étonnée.

215. (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229

Ils appellent ces assemblées des écoles et des sources publiques d’impureté ; ils les décrient comme des fêtes du diable ; ils obligent ceux qui y ont assisté à se purifier par la pénitence avant que d’entrer dans l’Eglise ; enfin ils font des peintures si tristes et si horribles de l'état où l’on se trouve au sortir de ces divertissements, qu’on ne les peut voir sans frémir, et sans s’étonner de l’effroyable aveuglement des hommes, à qui les plus grands crimes ne font horreur, que quand ils ne sont plus communs, et qui non seulement cessent d’en être choqués, mais souvent même les font passer pour des actions innocentes.

216. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195

Son zèle à condamner les fêtes & les spectacles donnés pour l’inauguration de la statue de l’Impératrice Eudoxie, lui attira la haine implacable qui le pour-suivit, la basse injustice des Prélats courtisans qui le proscrivirent, & les horribles persécutions qui en firent un Martyr.

217. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

Le Lundi 10. jour du mois de Décembre 1588. sur la remontrance faite par Maître Seguier Avocat du Roi pour le Procureur Général dudit Seigneur ; Et ayant égard aux Conclusions par lui prises, la Cour a fait et fait inhibitions et défenses à tous Comédiens tant Italiens que François, de jouer Comédie, soit aux jours de Fêtes ou ouvrables, et autres semblables ; jouer et faire tours et subtilités, à peine d’amende arbitraire et punition corporelle s’il y échet, quelques permissions qu’ils ayent impétrées. […] C’est pourquoi ces exemples sacrés ne doivent point être rapportés pour excuser nos Comédies, qui sont toujours profanes, si elles ne sont pas impures. » Et ce grand Cardinal est tellement persuadé que les hommes sont à présent incapables de rectifier le divertissement des Spectacles, qu’ayant rapporté dans ce même Livre toute sorte de raisons et d’autorités, pour montrer que c’est profaner les Dimanches et les Fêtes, d’en employer une partie à ces sortes d’amusements ; considérant enfin la Comédie dans les circonstances dont il semble qu’elle ne peut plus être séparée, il parle de la sorte dans le Chap. 16. « Alexandre Roi de Macédoine, ne voulut point voir les filles de Darius, de peur qu’ayant vaincu tant de Nations par la force de ses armes, il ne fût vaincu lui-même par les charmes des filles : Mais les Chrétiens, qui sont engagés par la grâce de leur Baptême à une vie bien plus sainte, dressent eux-mêmes mille pièges à leur pudeur : ils s’exposent sans crainte aux plus grands dangers, par un mépris horrible des enseignements du saint Esprit, de l’honneur de Dieu et de leur propre salut. […] Mais si vous ni moi ne pouvons rendre un jour compte à Dieu des paroles inutiles que nous aurons proferées ; sera-ce vous qui les garantirez à son Tribunal si terrible, de toutes les paroles profanes qu’ils auront prononcées ; des soupirs tendres et passionnés qu’ils auront poussés ; des passions qu’ils auront allumées, des Fêtes qu’ils auront profanées ; des crimes qu’ils auront fait commettre ?

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