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44. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre X. Les spectacles ne sont propres qu’à rendre romanesques ceux qui les fréquentent. » pp. 102-104

Elles abandonnent aux femmes du peuple la connaissance des détails que les mœurs réservaient aux mères de famille ; elles aiment mieux exercer ces talents séducteurs dont Salluste faisait un reproche à Simpronia, comme de savoir danser et chanter mieux qu’il ne convient à une honnête femme.

45. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200

Puisque la créature y chasse Dieu de son trône pour y dominer en sa place, y recevoir des hommages et des sacrifices, y régler ses mouvements, ses intérêts, y exercer toutes les fonctions de souverain, « idolum zeli ad provocandam æmulationem »Ezec. […] Si l’Eglise n’exerce pas la sévérité de ses censures sur ceux qui vont à la comédie, parce que le nombre de ces coupables est trop grand, elle exclut les comédiens à la vie et à la mort de la participation des Sacrements s’ils ne promettent sincèrement de renoncer à ce métier infâme, on les passe à la table de la communion comme des pécheurs publics s’ils sont assez hardis que de s’y présenter. […] Otez les auditeurs, vous ôterez les acteurs, c’est pour vous, dit saint Chrysostome, qu’un Chrétien se fait bouffon, et renonce par là à la dignité du nom qu’il porte, vous ne faites aucun scrupule de contribuer à faire vivre dans l’abondance, et même dans le luxe des gens qu’il faudrait laisser mourir de faim et qu’on devrait lapider, voudriez-vous que vos enfants ou quelqu’un de votre famille exerçât un art si honteux, ne les désavouerez-vous pas aussitôt ?

46. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

L’excommunication dont il est ici question, est celle qui serait portée par une loi canonique et qui serait encourue de plein droit dès que l’action est commise ; par exemple, si on exerce une profession anathématisée par l’église. […] Cependant on voit journellement nos comédiens entrer dans nos temples, participer aux exercices de notre religion, faire des aumônes, rendre le pain béni, etc., etc., et continuer, en même temps, d’exercer leur profession ; donc ils ne sont pas excommuniés dénoncés ; car en ce cas, ils devraient être exclus de l’Eglise. […] Présentement encore, la faction des moines et des jésuites ultramontains, exerce ses fureurs dans la péninsule, ainsi que je l’ai déjà dit.

47. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

N’est-ce pas le théâtre qui remplit leur imagination, qui exerce leur veine, pique leur émulation, répand leur gloire, nourrit leurs passions, perpétue leur inutilité par la sienne ? […] Ils ont dit que le spectacle contre lequel ils ont exercé leur zèle, était des jeux fort indécents, appelés Majuma, qui ne subsistant plus, laissent leurs traits sans application. […] Peut-être est-ce le nom de quelque bouffon qui les inventa, comme le mot Histrion est dérivé d’un Hister, qui vint de la Toscane à Rome exercer le beau métier, l’utile talent de faire rire le peuple aux coins des rues ; ce qui, malgré l’établissement d’une comédie régulière, s’exécute encore dans les provinces, où les charlatans paraissent sur des tréteaux dans les places publiques.

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